« La 3e intifada est ici », a écrit le premier terroriste de Jérusalem la veille de l’attaque
Sur Facebook, Muhanad Halabi, âgé de 19 ans, a comparé la ‘Palestine’ à une jeune fille orpheline abandonnée par ses frères arabes à un violeur cruel
Elhanan Miller est notre journaliste spécialiste des affaires arabes

« La troisième intifada est ici », a écrit le jeune Palestinien qui, samedi soir, a tué deux Israéliens dans une attaque terroriste à Jérusalem et en a blessés deux autres, y compris un bébé de deux ans.
Dans un message sur Facebook glaçant vendredi, posté un jour avant l’attaque, Muhanad Halabi, âgé de 19 ans, résident de Ramallah et étudiant en droit à l’Université al-Quds de Jérusalem, a écrit : « D’après ce que je vois, la Troisième Intifada a commencé. Ce qui ce passe à la [mosquée] al-Aqsa est ce qui se passe sur nos Lieux saints, et ce qui se passe aux femmes d’al-Aqsa est ce qui se produit contre nos mères et femmes. Je ne crois pas que notre peuple succombera à l’humiliation. Le peuple va se lever ».
Le mur Facebook d’Halabi présente un jeune très au courant des tensions politiques autour du mont du Temple, et complètement furieux par ce qu’il considère être un mauvais traitement d’activites palestiniennes sur le site par la police israélienne, aussi connues comme Murabitat, les « gardiennes » sur le mont du Temple, qui harcèlent et intimident de manière quotidienne les visiteurs juifs sur le site.
Commentant la vidéo d’un policier israélien arrêtant une femme palestinienne sur le mont du Temple mercredi, Halabi a écrit : « Oh mon Dieu, regardez où la situation en est arrivée. C’est complètement déraisonnable. Colère, colère et encore de la colère. Reveillez-vous de votre sommeil et sauvez al-Aqsa. Que la révolution arrive ».
Deux heures avant son dernier message vendredi, Halabi a affirmé la légalité des attaques armées contre des Israéliens. « Selon la loi, on a le plein droit de se défendre contre celui qui pointe une arme contre vous. La résistance se trouve dans la frontière de la loi ».
Il a ensuite continué en reliant la « Palestine » à une jeune fille orpheline dont les frères l’ont abandonnée à « un homme mauvais sans enfants, qui ne sait pas comment traiter les enfants ».
Dans la parabole d’Halabi, le méchant homme, symbolisant Israël, était incapable de violer la Palestine, mais néanmoins « l’affamait, lui refusait ses droits, l’emprisonnait et la brûlait ».
Halabi qui a aussi exprimé son mépris pour les « mesures pacifiques » de défense de la mosquée al-Aqsa, et est apparu profondément ému par la mort d’un jeune Palestinien en Cisjordanie dans un affrontement de l’armée israélienne le mois dernier.
Halabi a laissé le commentaire suivant sur son mur Facebook à la suite du discours du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à l’Assemblée générale des Nations Unies mercredi dernier : « Beau discours M. le Président, mais nous ne reconnaissons pas de Jérusalem Est ou Ouest. Nous connaissons seulement que Jérusalem est une, indivisée, et que chaque endroit en est sacré. Excusez-moi, M. le Président, mais ce qui se passe aux femmes d’al-Aqsa et à al-Aqsa ne sera pas arrêté par des mesures pacifiques. Nous n’avons pas été élevés pour être humiliés ».
« Défendre la sacralité d’al-Aqsa et ses femmes est notre fierté et notre honneur », a-t-il continué.
« Les défendre avec tous les moyens possibles serait considéré comme légal. Je salue vos efforts, M. le Président. »
Dans son discours, Abbas a accusé Israël de permettre aux extrémistes d’entrer dans la mosquée al-Aqsa et de menacer de changer le status quo du lieu saint contesté.
Le 28 septembre, Halabi a assisté au faux enterrement du jeune Palestinien Diaa Talahmeh, tué dans un affrontement avec l’armée le 22 septembre près de Hébron, organisé par un syndicat d’étudiants islamiques à l’université de Jérusalem.
« Ce qui a attiré mon attention aujourd’hui et a rempli mon cœur d’émotion lors de la cérémonie pour le martyre Diaa étaient les cris de la majorité du public, des hommes plus que des femmes, et les sourires des parents du martyre, » a-t-il écrit. « Après ce que j’ai vu aujourd’hui, je suis confiant que cette université produira une génération qui suivra ses pas… une génération constructive qui apportera la victoire de ses propres mains ».
Trois jours avant l’attaque, Halabi a changé sa photo de profil pour celle de Talahmeh.