La Caisse de dépôt du Québec continuera d’investir en Israël, malgré l’appel au boycott
Charles Emond, PDG de la Caisse, balaye les accusations et affirme que tous ses investissements « respectent toutes nos obligations légales »
Jeudi 15 août, des membres de la coalition Québec URGENCE Palestine ont tenu une conférence de presse devant les locaux de la Caisse de dépôt qu’ils accusent d’avoir investi plus de 14 milliards de dollars canadiens dans des entreprises jugées, selon elle, « complices des crimes commis par Israël ».
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est notamment en charge de l’investissement des dépôts du régime de rente, de plusieurs régimes de retraite et d’assurances publics du Québec.
Son PDG, Charles Emond, a tenu à rétablir la vérité sur les accusations visant la CDPQ. Cité par Le Journal de Montréal, il explique que « le chiffre de 14 milliards est basé sur une liste d’entreprises produite par l’ONU. Mais quand on décompose ce 14 milliards-là, on trouve des entreprises comme Google ou Méta par exemple. C’est un peu difficile d’imaginer que ce type d’entreprises contribuent à des crimes de guerre ».
En réalité, précise-t-il, « nos investissements en Israël c’est 0,1% de notre portefeuille au total, soit 400 millions ». Pour lui, il n’est pas question de se « désinvestir d’Israël », d’autant qu’il affirme rester attentif dans chaque investissement effectué par la CDPQ. « On respecte toutes nos obligations légales partout où on opère », explique-t-il.
M. Emond conclut : « Nous, on a dit publiquement qu’il n’y aurait plus d’investissements dans la zone de guerre. On prend ces enjeux-là très au sérieux et on partage les préoccupations de la société civile là-dedans ».
Québec URGENCE Palestine est une coalition de 46 organisations de la société civile canadienne qui organise régulièrement des manifestations pro-palestiniennes, dénonce le « génocide » en cours à Gaza et appelle à des sanctions contre Israël.