La CIA émet des directives après qu’une fonctionnaire a partagé un message pro-palestinien
Des médias indiquent que l'un des analystes principaux a posté une photo d'un homme agitant un drapeau palestinien sur les réseaux sociaux, mais sans faire l'objet de sanctions
L’Agence centrale de renseignement des États-Unis (CIA) a publié des directives à l’intention de son personnel, réitérant la nécessité de faire preuve d’objectivité après qu’une analyste principale a partagé des messages pro-palestiniens en ligne.
Cette décision survient alors que certains employés du gouvernement américain se disent mécontents du ferme soutien apporté par le président Joe Biden à Israël à la suite de l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël, le 7 octobre, qui a fait 1 200 morts, pour la plupart des civils, et a entraîné l’enlèvement de plus de 240 personnes vers la bande de Gaza.
L’affaire a été rapportée pour la première fois mardi par le quotidien économique et financier britannique Financial Times, qui a déclaré que la vice-directrice du département des analyses de la CIA pour l’analyse avait posté une photo d’un homme agitant un drapeau palestinien.
Le quotidien n’a pas donné le nom de cette femme, la CIA ayant fait état d’inquiétudes pour sa sécurité.
Il notait également qu’il y a plusieurs années, la responsables en question avait fait des déclarations publiques condamnant l’antisémitisme dans le passé. Elle avait posté sur Facebook « un selfie avec un autocollant indiquant ‘Free Palestine’ en surimpression sur la photographie ».
L’analyste a ensuite été identifiée par le Washington Free Beacon comme étant Amy McFadden. Le journal a cité des responsables de l’agence et son profil LinkedIn, qui indique qu’elle avait rejoint la CIA en 1999 et qu’elle avait occupé des postes de direction au bureau de l’Afrique du Nord, de la péninsule arabique et de l’analyse régionale.
Selon le Financial Times, McFadden est l’une des plus hautes responsables au sein de la CIA et était autrefois chargée de superviser le « daily brief » du président, un résumé quotidien des renseignements classifiés.
L’article indique également que dans son rôle actuel de directrice adjointe associée pour l’analyse, elle supervise l’approbation de tous les renseignements de la CIA.
En réponse à l’article, un porte-parole de l’agence a déclaré dans un communiqué que « les agents de la CIA s’engagent à faire preuve d’objectivité analytique, ce qui est au cœur de ce que nous faisons en tant qu’agence ».
« Les agents de la CIA peuvent avoir des opinions personnelles, mais cela ne diminue en rien leur engagement – ou celui de la CIA – en faveur d’une analyse impartiale. »
Un responsable américain a déclaré à NBC qu’un courriel avait été envoyé au personnel comme « simple rappel de la politique existante » et que McFadden n’avait pas fait l’objet de mesures disciplinaires. Le fonctionnaire a également noté qu’elle avait « une expérience approfondie de tous les aspects du Moyen-Orient et que ce message n’avait pas pour but d’exprimer une position sur le conflit ».
McFadden avait également posté des messages condamnant l’antisémitisme, a ajouté ce dernier.
Cette information a été relayée alors que le directeur de la CIA, William Burns, a joué un rôle central en aidant à négocier une trêve temporaire et le retour des femmes et des enfants otages détenus par le groupe terroriste Hamas à Gaza.
Burns a rencontré mardi à Doha le chef de l’agence de renseignement du Mossad, David Barnea, ainsi que de hauts responsables qataris et égyptiens.
Burns aurait fait pression pour un accord plus large qui verrait également la libération des otages de sexe masculin et des soldats, en échange d’un possible arrêt de la guerre à long-terme.
Israël a déclaré qu’il était déterminé à poursuivre son incursion militaire jusqu’à ce que le groupe terroriste palestinien du Hamas soit éradiqué.