La Cour rejette la demande des ministres de retarder le témoignage de Netanyahu
Des membres du cabinet affirment que la situation actuelle, suite à la chute d'Assad, exige que le Premier ministre, se concentre pleinement sur ses fonctions de dirigeant
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Lundi, la Cour de Jérusalem a rejeté la demande des membres du cabinet de sécurité de reporter le témoignage du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans le cadre de son procès pénal, témoignage qui doit débuter ce mardi.
Les ministres avaient adressé leur demande à la procureure générale Gali Baharav-Miara et au directeur de l’Administration des tribunaux, le juge Tzahi Uziel, affirmant que la situation actuelle en matière de sécurité, suite à la chute du régime du dictateur syrien Bachar el-Assad, exige que Netanyahu, en tant que Premier ministre, se concentre pleinement sur ses fonctions de dirigeant. Selon eux, le fait de lui demander de passer de nombreuses heures de sa journée au tribunal porterait gravement atteinte à la sécurité d’Israël.
Le tribunal a répondu que les questions de calendrier ne sont traitées qu’avec les parties à une affaire, c’est-à-dire l’accusation et le ministère public, et qu’il ne voyait aucune raison de modifier cet arrangement dans le cas de Netanyahu.
La Cour a décidé qu’il ne serait pas accordé d’autre délai au tribunal pour le témoignage de Netanyahu.
La Cour a déjà rejeté une demande de Netanyahu visant à reporter considérablement le début de son témoignage et elle a partiellement accepté une demande de report de 15 jours à la fin du mois de novembre.
Netanyahu doit commencer sa déposition mardi à 10 heures dans une salle souterraine du tribunal de Tel Aviv, et la poursuivre mercredi après-midi. D’autres témoignages auront lieu trois fois par semaine pendant les deux semaines suivantes au moins.