La famille Braslavski diffuse un extrait d’une vidéo du Jihad islamique palestinien
Dans le 2ᵉ extrait, le 1ᵉʳ ayant été flouté, Rom dit qu’il mourra et sera "jeté dans un trou rempli de sable" ; la diffusion a été autorisée "afin que son cri puisse être entendu"

La famille de l’otage Rom Braslavski a rendu publique mardi une nouvelle séquence vidéo du jeune homme de 21 ans, extraite d’une vidéo diffusée la semaine dernière par ses geôliers, membres du groupe terroriste du Jihad islamique palestinien.
Contrairement au premier extrait autorisé à la publication par sa famille, dans la dernière séquence, le visage de Rom n’est pas flouté.
« Bonjour à tous ceux qui regardent cette vidéo, je m’appelle Rom Braslavski. J’ai 21 ans et je viens de Jérusalem », commence-t-il.
« Je suis prisonnier du Jihad islamique et je suis détenu dans la bande de Gaza depuis plus d’un an et demi. »
Il est très probable que le contenu de la vidéo ait été dicté par ses bourreaux.
« Cela fait un an et demi que je souffre, chaque jour est un enfer. Cela fait un an et demi que je manque de nourriture, que je manque d’eau », poursuit Rom.
משפחתו של רום ברסלבסקי פרסמה קטע נוסף מהסרטון שלו בשבי: "עובר שנה וחצי של סבל וגיהינום"
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« Il n’y a rien à manger. Et il n’y a rien à boire. Les maladies sont graves, je suis malade la moitié du temps. »
C’est alors qu’il soulève son tee-shirt pour montrer des plaies à vif sur tout le torse qui, dit-il, ne cessent de le démanger.
« Je souffre toute la journée, je ne sais pas quoi faire de ma vie », dit-il.
« Mon état mental est très mauvais. Mon état physique est très mauvais. Je n’ai pas de vie. Je n’ai pas d’eau. Je n’ai pas de nourriture. Je suis malade. Il n’y a pas de médicaments. Il n’y a bien sûr aucun hôpital pour moi. Personne ne m’y emmènera. »
« La prochaine fois que je serai malade, personne ne m’emmènera à l’hôpital. Ce qui se passera est très simple : je mourrai et on me jettera dans un trou rempli de sable », explique Rom.
La famille Braslavski a expliqué avoir décidé de diffuser les images non censurées, telles que publiées par ses geôliers, « afin que son cri puisse être entendu ».
« Il ne fait pas que crier, il nous supplie de le sauver », ont-ils affirmé.
Cette vidéo publiée par le Jihad islamique palestinien constitue le premier signe de vie de Rom depuis son enlèvement lors du festival de musique Nova, le 7 octobre 2023.

Le mois dernier, Sasha Trufanov, relâché dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu conclu en janvier, qui a depuis été rompu, a indiqué avoir été brièvement détenu aux côtés de Rom à Gaza, fournissant ainsi la première preuve que ce dernier était toujours en vie après son enlèvement.
La mère de Rom, Tami Braslavski, a raconté dans une interview accordée à Ynet les histoires qu’elle a entendues au sujet de son fils qui a pris soin de personnes lors des massacres du 7 octobre, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le groupe terroriste palestinien du Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Rom « a eu plusieurs occasions de s’enfuir ce jour-là », a raconté sa mère, mais « de 6 h 30 du matin jusqu’au moment où il a été enlevé [entre 14 h et 16 h], il n’a cessé de passer d’un endroit à l’autre [pour aider les gens] ».
« Il en a sauvé certains, il en a encouragé d’autres, leur donnant la force, l’espoir et la conviction qu’ils s’en sortiraient », a-t-elle expliqué, ajoutant que « des dizaines » de personnes l’avaient contactée pour lui raconter leur propres expériences vécues ce jour-là.

Rom fait partie des 59 otages détenus par des groupes terroristes dans la bande de Gaza, dont 58 des 251 personnes enlevées le 7 octobre. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 35 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Le Hamas a jusqu’à présent libéré 30 otages vivants – 20 civils, 5 soldates et 5 ressortissants thaïlandais – ainsi que les corps de huit captifs au cours d’un cessez-le-feu qui a débuté en janvier. Il avait précédemment libéré 105 civils au cours de la semaine de trêve de la fin novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées avant cela. En échange, Israël a libéré quelque 2 000 terroristes palestiniens emprisonnés, des prisonniers sécuritaires et des suspects de terrorisme gazaouis arrêtés au cours de la guerre.
Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 41 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.
Le corps d’un autre soldat tué en 2014 est toujours détenu par le Hamas et fait partie des 59 otages.