La famille d’un soldat disparu dénonce les avantages des prisonniers du Hamas
Les parents d'Oron Shaul, dont le corps est détenu à Gaza par le groupe terroriste, sont "choqués de découvrir" que les prisonniers ont obtenu des privilèges spéciaux

La famille d’un soldat israélien décédé, dont la dépouille est détenue par le Hamas à Gaza, a exigé mardi que le gouvernement israélien annule les récentes améliorations des conditions d’emprisonnement pour les prisonniers du groupe terroriste.
Dans une lettre adressée au commissaire des services de prison Ofra Klinger et au ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan, les parents du soldat tué Oron Shaul ont dit qu’ils étaient « choqués de découvrir » une décision d’accorder à environ 3 500 prisonniers du Hamas un certain nombre d’avantages par rapport au mois passé.
Ces avantages comprenaient la permission de regarder l’Euro 2016 de football, soit une augmentation de trois à sept chaînes de télévision, d’avoir des œufs durs aux repas, et un montant supplémentaire de 200 shekels (46 euros) pour la cantine, bien que le document ne précise pas combien de fois le supplément l’argent serait accordé.
« Il est inacceptable que les prisonniers du Hamas puissent profiter de conditions de vie faciles et d’une foule d’avantages alors que l’organisation du Hamas refuse de rendre nos fils Oron et Hadar Goldin qui ont été capturés dans l’opération de protection Bordure protectrice », ont écrit les parents, se référant également à un autre soldat dont le corps est détenu à Gaza.
« Le Hamas a jusqu’ici évité toute action humanitaire requise par le droit international en ce qui concerne la transmission des informations sur les prisonniers », ont-ils ajouté.
La lettre des parents de Shaul a également été envoyée au comité ministériel chargé de la restitution des corps des soldats israéliens, ainsi que du retour de deux Israéliens vivants, détenus en captivité dans la bande. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre des Finances Moshe Kahlon et le ministre de l’Intérieur Aryeh Deri font partie de ce comité.
Le comité a été créé à la suite d’une réunion du cabinet sur l’opportunité d’autoriser un accord récent pour la normalisation des relations avec la Turquie. On pensait qu’Ankara serait en mesure de faire pression sur le Hamas pour libérer les prisonniers israéliens, mais l’accord final exclut toute disposition sur les prisonniers ou les soldats disparus.