La police a déjoué 2 attaques à l’arme blanche à Jérusalem ces 2 dernières semaines
Une femme bédouine a été arrêtée la semaine dernière transportant une paire de ciseaux près de la porte de Damas ; un homme a avoué avoir eu l'intention de commettre un attentat

La police israélienne a annoncé jeudi qu’elle avait déjoué deux tentatives d’attentats terroristes dans la Vieille Ville de Jérusalem avant et pendant la fête de Pessah.
Selon la police, deux suspects ont été arrêtés depuis le début du mois d’avril. Ils sont accusés d’avoir planifié des attaques à l’arme blanche dans la capitale.
Dans le premier cas, la police a déclaré qu’une femme de la ville bédouine de Rahat a été arrêtée le 2 avril, soupçonnée de vouloir poignarder un groupe d’officiers de police. La police a déclaré que la femme, âgée de 31 ans, avait été arrêtée près de la porte de Damas, dans la Vieille Ville, après que des policiers l’eurent vue se promener la main dans son sac à main. Ils l’ont approchée et ont alors découvert une paire de ciseaux à l’intérieur du sac.
Lors de son interrogatoire, elle a avoué qu’elle prévoyait d’utiliser la paire de ciseaux pour poignarder un policier dans la capitale, a indiqué la police.
La femme a été traduite en justice jeudi et sa détention provisoire a été prolongée jusqu’à lundi, date à laquelle les procureurs ont l’intention de déposer un acte d’accusation devant le tribunal de première instance de Jérusalem.
« Outre les nombreuses attaques terroristes déjouées grâce aux informations des services de renseignement, la meilleure réponse aux attaques de loups solitaires est avant tout la vigilance, l’attention et le professionnalisme des policiers qui traitent et déjouent toute menace à leur encontre ou à l’encontre des citoyens », a déclaré le chef de la police de Jérusalem, Doron Turgeman.

Quelques jours plus tard, la police a déclaré qu’un résident de 37 ans du quartier Abu Tor, à Jérusalem-Est avait été arrêté ces derniers jours dans la Vieille Ville alors qu’il portait un masque.
La police a découvert que l’homme a récemment été impliqué dans l’agitation de drapeaux soutenant le terrorisme sur le mont du Temple et a violé un ordre lui interdisant de s’approcher de la zone.
Selon la police, le suspect a avoué au cours de son interrogatoire qu’il avait l’intention de commettre un attentat à l’arme blanche à Jérusalem en utilisant un couteau qu’il comptait prendre dans un restaurant de la capitale où il travaille comme cuisinier. La détention provisoire du suspect a été prolongée jusqu’à lundi.
Les tensions à l’intérieur et autour de la Vieille Ville de Jérusalem ont été vives ces dernières semaines, en particulier pendant les fêtes de Pessah et du ramadan, ainsi qu’à l’occasion d’affrontements répétés entre les forces de sécurité et des émeutiers sur le mont du Temple.
Mardi, le Bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il serait interdit aux Juifs et aux autres non-musulmans de se rendre sur le mont du Temple pendant les dix derniers jours du ramadan, afin d’éviter de nouveaux affrontements sur le site sacré de Jérusalem, qui pourraient déclencher une conflagration plus importante.

Le mont du Temple, connu par les musulmans sous le nom de Haram al-Sharif ou Noble sanctuaire, est le site le plus saint du judaïsme et le troisième lieu le plus sacré de l’islam.
Si cette décision est conforme à la politique israélienne de longue date dont l’objectif est de limiter les frictions pendant cette période de fête, les rumeurs laissaient croire que les choses pourraient changer, cette année, alors que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, voulait continuer à permettre aux Juifs d’aller sur le mont du Temple jusqu’à la fin du mois du ramadan et particulièrement mercredi dernier – le dernier jour de Pessah.
La décision de mardi a été communiquée quelques heures après que le groupe terroriste palestinien du Hamas a publié un communiqué appelant les Palestiniens à se venir en masse dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa pendant les dix derniers jours du ramadan et à ne pas quitter le site.
La semaine dernière, des centaines d’émeutiers palestiniens se sont barricadés à l’intérieur de la mosquée avec des engins explosifs, des pierres et des pétards afin de prendre pour cible des officiers et des civils israéliens. La police a déclaré qu’elle n’avait pas eu d’autre choix que d’entrer dans la mosquée dans la nuit de mardi à mercredi, ce qui avait déclenché des affrontements intenses avec les « agitateurs » qui s’y trouvaient. Les scènes de violence policière à l’encontre des personnes retranchées dans la mosquée ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux et ont suscité la colère des musulmans et la condamnation de la communauté internationale.