La police a demandé aux manifestants arrêtés s’ils étaient liés à Ehud Barak
En outre, les enquêteurs ont demandé aux 5 détenus s'ils avaient été payés pour participer à la manifestation de samedi soir appelant à conclure un accord de "trêve contre otages"
Faisant écho à une théorie du complot, cinq manifestants arrêtés lors de la manifestation de samedi soir réclamant un accord pour la libération des otages se sont vu demander par les enquêteurs des services de renseignement de la police s’ils avaient été payés pour participer à la manifestation et s’ils étaient liés à l’ancien Premier ministre Ehud Barak, a rapporté dimanche la chaîne publique Kann.
« À la fin de l’interrogatoire, ils m’ont mis dans une pièce avec un homme en civil, et il a commencé à me poser des questions sur mes liens avec la manifestation », a déclaré l’un des manifestants sous couvert d’anonymat à Kann.
« Lorsque j’ai répondu ‘il y a des groupes WhatsApp’, il m’a demandé lesquels », a-t-il ajouté.
« Il m’a demandé si j’étais payé pour participer aux manifestations. Je lui ai répondu que c’était moi qui payais, que j’investissais du temps et parfois de l’argent. Il a alors mentionné le nom d’Ehud Barak comme quelqu’un qui contribue aux manifestations. Il essayait de comprendre ce que je savais sur les dons de toutes sortes de personnes, et s’il y a des personnes qui financent les manifestations », a-t-il poursuivi.
Les cinq détenus ont été libérés dans la nuit.
Barak, qui est depuis quelque temps devenu un virulent critique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, s’est fait entendre lors des manifestations de ces dernières années et a déjà appelé à la désobéissance civile, ce qui a donné lieu à des dénonciations enflammées de la part de personnalités de la coalition. Certains avaient appelé à son emprisonnement, tandis qu’un membre du Likud, le parti au pouvoir de Netanyahu, avait déclaré l’année dernière que « dans d’autres pays, une telle personne serait pendue ».