La rentrée universitaire confirmée au 31 décembre mais échelonnée pour les soldats
Après plusieurs mois de retard, l'année académique débutera officiellement la semaine prochaine ; les réservistes bénéficieront d'une "semaine intensive" à leur démobilisation
Les principales universités israéliennes commenceront l’année scolaire – une rentrée universitaire qui a été reportée de manière répétée pour l’année 2023-2024 – le 31 décembre, comme prévu précédemment, a annoncé dimanche l’Association des directeurs d’université.
L’armée israélienne avait demandé un délai supplémentaire la semaine dernière afin que les étudiants qui servent actuellement dans les réserves puissent commencer l’année avec le reste de leurs camarades.
Toutefois, les étudiants mobilisés à ce moment-là ne seront pas totalement mis de côté et pourront rejoindre les bancs des facultés « quelques semaines plus tard », a fait savoir l’Association des doyens d’université dans un communiqué.
La date exacte de la reprise, pour les soldats étudiants, sera déterminée en accord avec Tsahal. Le nombre d’étudiants soldats que l’armée libérera dans les semaines à venir n’est pas encore connu.
Ceux qui reviendront de l’armée auront « une semaine concentrée » de cours intensifs de manière à les aider à rattraper les autres étudiants, après quoi ils seront intégrés dans les classes normales.
Les universités et les collèges s’engagent à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour s’assurer « qu’aucun étudiant ne sera laissé pour compte », ont souligné les directeurs d’université dans leur communiqué. Les détails exacts de la mise en œuvre de l’ouverture à plusieurs niveaux et des éventuels programmes d’aide supplémentaires seront du ressort de chaque établissement, ont-ils précisé.
Le plan de compromis « tient compte de plusieurs dates de libération. Ceux qui seront démobilisés plus tard recevront une aide et un soutien supplémentaires », a indiqué l’Association des directeurs d’université au Times of Israel.
Initialement prévue pour débuter le 15 octobre, l’année universitaire a été reportée à maintes reprises en raison de la guerre en cours contre le groupe terroriste palestinien du Hamas. La date actuelle du 31 décembre a été confirmée le 10 décembre.
La demande de l’armée pour un nouveau report jusqu’à la mi-janvier a été discutée lors d’une réunion mardi de la commission de l’Éducation de la Knesset.
« Nous sommes arrivés à un point où il y a deux mauvais choix (…) : perdre une année d’étude et l’autre, quelque chose qui nuit temporairement aux réservistes », a estimé le professeur Arie Zaban, président de l’Université Bar Ilan et chef de l’Association des directeurs d’université, lors de la réunion de la commission de la Knesset, a rapporté Haaretz.
Mercredi dernier, une loi visant à couvrir entièrement les coûts d’un diplôme universitaire pour les soldats de combat démobilisés a été adoptée par 17 voix « Pour » contre zéro.
La loi est venue amender la législation « De l’uniforme à l’université » qui avait été adoptée par la Knesset précédente, qui prenait en charge 75 % des frais induits par les études supérieures payés par les soldats démobilisés.
Un avantage qui est octroyé aux soldats de combat ainsi qu’à quelques catégories de militaires : soldats seuls, nouveaux immigrants et membres des minorités.
Cet amendement signifie qu’une bourse complète couvrant la totalité des frais de scolarité annuels sera désormais accordée par le gouvernement aux soldats éligibles, qui pourront en bénéficier jusqu’à cinq ans après la fin de leur service militaire.
Sur les quelque 360 000 réservistes mobilisés par l’armée israélienne après qu’Israël a déclaré la guerre au Hamas à la suite des atrocités du 7 octobre, quelque 100 000 étudiants seraient inscrits à l’université. Ce chiffre représente environ 30 % de l’ensemble des étudiants universitaires. En outre, des milliers d’enseignants et de membres du personnel universitaire ont également été appelés. Le pourcentage de ceux qui sont restés dans les réserves depuis l’appel initial n’est pas connu.
Toutes les universités ont par ailleurs annoncé des programmes d’aide destinés à aider les réservistes à reprendre leurs études universitaires, même s’ils reviennent après le commencement du semestre. Ces mesures diffèrent d’une université à l’autre, mais comprennent généralement des subventions, des options de tutorat individuel, des périodes d’examen plus souples et des cours enregistrés.
Certaines universités ont déjà annoncé que, compte tenu de la rentrée tardive, l’année universitaire serait condensée en deux semestres plus courts et pourrait empiéter sur les vacances d’été.
L’ouverture échelonnée s’applique aux principales universités publiques de recherche d’Israël : l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Université Bar Ilan, l’Université Ben Gurion du Néguev, l’Université de Tel Aviv, l’Université de Haïfa, l’Université Ariel et l’Institut Weizmann des Sciences.
Le Technion a décidé de commencer son année scolaire séparément, le 14 janvier, comme annoncé la semaine dernière.
Certains des plus petits collèges universitaires et écoles internationales d’Israël ont déjà commencé leurs semestres. C’est apparemment un facteur qui explique la demande de l’armée un énième report, car les réservistes qui devaient commencer les semestres dans ces établissements ont déjà l’impression d’avoir été négligés et de perdre une année dans leur cursus universitaire.
Jeremy Sharon a contribué à cet article.