Après plusieurs reports, la rentrée universitaire fixée au 31 décembre
L’année académique en Israël devait initialement commencer le 15 octobre ; certains étudiants seront probablement toujours mobilisés lorsque le semestre débutera
Les universités israéliennes commenceront l’année le 31 décembre, comme annoncé dimanche. En raison de la guerre actuelle entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas et du grand nombre d’étudiants, de professeurs et de membres du personnel des universités qui ont été mobilisés par Tsahal, l’ouverture officielle a été repoussée à maintes reprises par rapport à la date de début initiale du 15 octobre.
« Dans les semaines à venir, toutes les universités finaliseront les dispositions pour le début de l’année universitaire, les journées d’orientation et les préparatifs organisationnels (…). Un avis détaillé concernant les procédures d’ouverture des différents établissements sera envoyé aux communautés étudiantes de chaque université au cours de la semaine à venir », a déclaré l’Association des directeurs d’université dans un communiqué.
L’annonce concerne toutes les grandes universités publiques de recherche d’Israël, notamment l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Université Bar Ilan, l’Université Ben Gurion du Néguev, l’Université de Tel Aviv, l’Université de Haïfa, l’Université d’Ariel et l’Institut Weizmann des Sciences.
Le Technion commencera son semestre le 7 janvier 2024.
La décision de commencer officiellement l’année universitaire a été prise en collaboration avec l’administration de Tsahal. Comme il semble probable que certains étudiants soient encore en service de réserve une fois le semestre entamé, un « éventail de subventions », ainsi que des « solutions personnalisées », seront mis en œuvre pour permettre aux étudiants-soldats de terminer leurs études, ont indiqué les responsables de l’université.
« Nous souhaitons réitérer une fois de plus notre engagement auprès de l’ensemble de la communauté étudiante, et des hommes et femmes de la faculté qui ont été mobilisés, à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que personne ne soit laissé pour compte », ont-ils assuré dans leur communiqué.
Depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, et l’appel massif des forces de réserve de Tsahal qui s’en est suivi, le début de l’année universitaire pour les universités a été retardé à plusieurs reprises.
Alors que la guerre se poursuivait, les universités ont annoncé différents dispositifs d’aide pour les étudiants servant dans les forces de réserve. Les détails varient d’une université à l’autre, mais la plupart d’entre elles ont inclus des subventions directes en espèces, des paiements différés des logements étudiants et des frais de scolarité, ainsi que d’autres avantages.
L’annonce précédente prévoyait que l’année universitaire commencerait le 24 décembre, à condition qu’un nombre suffisant de soldats de réserve soient libérés de leurs obligations.
Environ 30 % des étudiants des universités servent actuellement dans Tsahal, ainsi que des milliers d’enseignants et de membres du personnel universitaire.
Aucune annonce majeure n’a été faite par Tsahal en ce qui concerne la fin du service des soldats de réserve, et ces derniers jours, les hauts responsables ont indiqué que la guerre contre le Hamas allait probablement se poursuivre pendant plusieurs mois et éventuellement s’étendre à des opérations contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah dans le nord du pays.
Cette semaine, les universités doivent envoyer à leurs étudiants et à leur personnel des informations détaillées sur l’année universitaire, ainsi que des programmes d’aide élargis pour les étudiants-soldats qui rentrent chez eux. Plusieurs universités, dont l’Université d’Ariel et l’Université de Bar Ilan, ont annoncé leur intention d’accorder des crédits universitaires pour le temps que leurs étudiants auront passé au front.
Dimanche, l’université Ben Gurion et l’Université hébraïque ont toutes deux annoncé que la nouvelle année académique consisterait en deux semestres raccourcis de 11 semaines chacun, avec des cours enregistrés pour les étudiants encore mobilisés, des options de réussite/échec et d’autres aménagements.
« Bien que nous préférerions commencer l’année universitaire ensemble avec tous les étudiants et membres de la faculté de l’Université Ben Gurion, des retards supplémentaires à la date de début ne sont pas une option. Tout report supplémentaire dans l’ouverture de l’année universitaire aura un effet négatif à la fois sur la communauté étudiante et sur l’économie (…). Nous ferons tout notre possible pour atténuer l’impact que cela aura sur les membres de la communauté universitaire qui servent actuellement en service de réserve, qui nous protègent et nous permettent de reprendre notre routine d’études et de recherche », a déclaré l’université Ben Gurion dans un communiqué.
L’Université hébraïque s’engage à ce « qu’aucun étudiant ne soit laissé pour compte. Même si nous commençons l’année séparément, notre objectif reste de la clôturer ensemble, en assurant un soutien à toutes les personnes concernées », a déclaré l’université dans un communiqué adressé au Times of Israel.
« Pour faire face à la situation actuelle, notre programme d’études sera adapté, en rationalisant le contenu des cours et en ajustant les évaluations pour tenir compte de ces circonstances. En outre, les cours seront enregistrés, ce qui garantira leur accessibilité à tous les étudiants dans les jours suivant la session en direct », a déclaré l’université.
Plusieurs écoles internationales, telles que l’École internationale Rothberg de l’Université hébraïque, qui enseignent en anglais et accueillent des étudiants étrangers, ont déjà commencé leurs semestres.