Des chefs d’université optent pour une rentrée échelonnée ; Tsahal demande un report
Alors que la rentrée est prévue au 31 décembre, un compromis propose une date ultérieure pour les réservistes et un programme accéléré pour rattraper le retard

Des responsables militaires ayant demandé aux universités israéliennes de retarder encore le début de l’année universitaire jusqu’à la mi-janvier, une solution de compromis potentielle proposée par l’Association des directeurs d’université mercredi verrait une reprise échelonnée des études.
Selon Haaretz, Tsahal a récemment formulé cette demande malgré l’opposition des universités, et la question a été débattue lors d’une réunion de la commission de l’Éducation de la Knesset qui s’est tenue mardi.
Cependant, la dernière proposition de compromis de l’Association des directeurs d’université maintiendrait la date actuellement prévue du 31 décembre, mais ajouterait une deuxième date trois semaines plus tard pour les soldats de réserve qui reviennent.
Les réservistes bénéficieraient alors d’un programme accéléré pour leur première semaine afin de rattraper les matières manquées, avant de poursuivre l’année universitaire selon un calendrier classique.
Initialement prévue pour le 15 octobre, l’année universitaire a été reportée à plusieurs reprises en raison de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, et la plupart des universités israéliennes devraient commencer le 31 décembre.
Entre-temps, aucune décision n’a été prise pour retarder à nouveau officiellement le début de l’année universitaire, et une annonce à ce sujet devrait être faite dans les prochains jours, a indiqué mercredi l’Association des directeurs d’université au Times of Israel.

La demande de Tsahal visait à protéger les intérêts des étudiants universitaires qui servent actuellement et ne pourront pas assister aux cours.
« Nous sommes arrivés à un point où il y a deux mauvais choix (…) : perdre une année d’étude et l’autre, quelque chose qui nuit temporairement aux réservistes », a estimé le professeur Arie Zaban, président de l’Université Bar Ilan et chef de l’Association des directeurs d’université, lors de la réunion de la commission de la Knesset, a rapporté Haaretz.
Tout retard supplémentaire pourrait entraîner l’annulation de l’année entière, a-t-il ajouté, faisant remarquer que les universités ont élaboré des lignes directrices sur la manière de garantir que les étudiants-soldats réservistes qui ne sont pas en mesure d’assister au début des cours puissent tout de même terminer leurs études.
Sur les quelque 360 000 réservistes mobilisés par l’armée israélienne après qu’Israël a déclaré la guerre au Hamas à la suite des atrocités du 7 octobre, quelque 100 000 étudiants seraient inscrits à l’université. Ce chiffre représente environ 30 % de l’ensemble des étudiants universitaires. En outre, des milliers d’enseignants et de membres du personnel universitaire ont également été appelés. Le pourcentage de ceux qui sont restés dans les réserves depuis l’appel initial n’est pas clair.

Toutes les universités ont annoncé des programmes d’aide destinés à aider les réservistes à reprendre leurs études universitaires, même s’ils reviennent après le commencement du semestre. Ces mesures diffèrent d’une université à l’autre, mais comprennent généralement des subventions, des options de tutorat individuel, des périodes d’examen plus souples et des cours enregistrés.
« Nous souhaitons réitérer une nouvelle fois notre engagement envers l’ensemble de la communauté étudiante, ainsi qu’envers les hommes et les femmes du corps enseignant qui ont été recrutés, à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que personne ne soit laissé pour compte », a affirmé la semaine dernière l’Association des directeurs d’université dans un communiqué annonçant la date de début du 31 décembre.
Plusieurs universités ont annoncé la semaine dernière que, compte tenu de la date tardive, l’année universitaire serait condensée en deux semestres plus courts et pourrait empiéter sur les vacances d’été.
La demande de Tsahal de retarder l’ouverture s’applique aux principales universités publiques de recherche d’Israël : l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Université Bar Ilan, l’Université Ben Gurion du Néguev, l’Université de Tel Aviv, l’Université de Haïfa, l’Université d’Ariel et l’Institut Weizmann des sciences.
Le Technion avait décidé de commencer son année scolaire le 7 janvier, mais selon Haaretz, il envisagerait de retarder d’une semaine.
Certains des plus petits collèges universitaires et écoles internationales d’Israël ont déjà commencé leurs semestres. C’est apparemment un facteur qui explique la demande de l’armée un énième report, car les réservistes qui devaient commencer les semestres dans ces établissements ont déjà l’impression d’avoir été négligés et de perdre une année dans leur cursus universitaire.