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La Shoah et l’antisémitisme, derniers tabous à profaner pour les étudiants ?

Grenoble, Créteil, HEC... Les actes et paroles antisémites dans les universités se sont multipliés depuis la rentrée. Des professeures analysent ce phénomène

Graffitis retrouvés dans le local de l'UEJF le 28 mars 2018 (Crédit: capture d'écran compte Twitter UEJF)
Graffitis retrouvés dans le local de l'UEJF le 28 mars 2018 (Crédit: capture d'écran compte Twitter UEJF)

Les professeures Céline Masson et Isabelle de Mecquenem s’inquiètent et tentent d’analyser dans les colonnes du Monde l’apparition d’une forme d’antisémitisme décomplexé dans les universités.

Ces deux professeures sont référentes « racisme et antisémitisme » et coresponsables du réseau de recherche sur le racisme et l’antisémitisme (RRA) dans leur université respective, un poste créé lors de la mise en place du plan contre le racisme et l’antisémitisme annoncé le 19 mars par le Premier ministre Edouard Philippe dans le cadre du plan contre le racisme et l’antisémitisme.

En octobre, des tags antisémites ont été retrouvés dans une classe du campus de la Haute école de commerce (HEC) et à l’université de Créteil.

A la fin du même mois, une étudiante de deuxième année de médecine a porté plainte pour des injures antisémites proférées par d’autres étudiants de son université Paris-13 Villetaneuse – Bobigny – Saint-Denis. La jeune fille de 20 ans raconte avoir fait l’objet de harcèlement à caractère antisémite de la part d’un groupe d’élèves de l’université, notamment dans le cadre de la préparation du week-end d’intégration de la fac de médecine.

« Dans une autre université, c’est une interne en médecine qui diffuse des messages racistes, antisémites et négationnistes sur son compte Twitter rapportent Céline Masson et Isabelle de Mecquenem, ou encore des jeux de mots douteux comme ‘Shoah must go on’ ayant circulé chez des étudiants ».

« Les étudiants impliqués, qui sont les soignants de demain, ont vraisemblablement inventé un bizutage d’un autre type à l’heure où la sexualité n’est plus le tabou majeur analysent-elles : là où la mort était tournée en dérision, c’est la figure du juif et ce qui lui est associé (la Shoah) qui est dénigrée et objet de railleries. Ainsi on participe à ce que l’on pourrait nommer une ‘Shoah party’ dans un registre de dérision et de transgression mêlées dont la chanson de Dieudonné ‘Shoananas’ est un exemple paradigmatique ».

Un état de fait qui inquiète les deux professeures : « Cela pose sérieusement le problème de la maturité psychologique et civique de nos étudiants qui sont la future élite sociale de demain. Cela pose sérieusement le problème du lien entre les générations à travers la conscience historique dont ces jeunes adultes semblent dénués ou, en tout cas prêts à se défaire ».

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