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La soeur de Bernard Phelan, détenu en Iran, exhorte Téhéran à le libérer

Détenu dans une cellule de la prison de Vakilabad à Mashhad, Phelan, 64 ans, souffre de problème cardiaque et d'une pathologie aux os nécessitant une prise en charge médicale

Drapeau iranien. (Photo libre de droits)
Drapeau iranien. (Photo libre de droits)

« C’est une question de jours »: il est urgent que Téhéran libère Bernard Phelan dont l’état de santé est désormais critique depuis qu’il a entamé une grève de la soif pour protester contre sa détention arbitraire en Iran, a souligné mercredi sa soeur dans un entretien avec l’AFP.

De nationalités irlandaise et française, le sexagénaire fait partie des sept ressortissants français actuellement en Iran. Il a été arrêté le 3 octobre dernier. Il était alors en voyage dans le cadre de ses activités de « consultant en Iran pour un tour opérateur », raconte Caroline Massé-Phelan.

C’était peu après le déclenchement de manifestations de masse en Iran pour dénoncer la mort de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, décédée à la suite de son arrestation par la police des mœurs pour violation présumée du code vestimentaire pour les femmes.

Depuis, plusieurs dizaines d’Occidentaux, ont été arrêtés. Leurs soutiens les décrivent comme des innocents utilisés par les Gardiens de la révolution comme leviers dans les relations de l’Iran avec l’Occident. Téhéran et les grandes puissances ont longtemps tenté, en vain, de ressusciter un accord international de 2015 qui vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien. Téhéran est accusé, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l’arme atomique.

« Le voyage de mon frère était prévu de longue date », explique Caroline Massé-Phelan, précisant que celui-ci était parti le 17 septembre, soit le lendemain du décès tragique de Mahsa Amini. Il n’avait alors pas de crainte particulière, confie sa soeur qui n’a pas pu avoir de contact direct avec lui depuis son arrestation.

La famille a commencé à s’inquiéter quand elle ne l’a pas vu revenir de son voyage.

Détenu dans une cellule de la prison de Vakilabad à Mashhad, la deuxième plus grande ville d’Iran, M. Phelan, 64 ans, souffre de problème cardiaque et d’une pathologie aux os nécessitant une prise en charge médicale.

Face à des autorités iraniennes inflexibles sur les demandes répétées des autorités françaises et irlandaises de le libérer, il a entamé une grève de la faim le jour de l’An avant de refuser tout liquide cette semaine, conduisant à une dégradation rapide de son état de santé.

Illustration : La prison d’Evin en Iran. (Crédit : CC BY-SA 2.0 Ehsan Iran/Wikipedia)

« Seules armes »

Une source diplomatique a indiqué à l’AFP que Bernard Phelan montrait « de graves signes d’épuisement physique et psychologique ».

La grève de la faim et de la soif mettent en péril sa vie mais « il fait ça parce qu’il n’en peut plus », « ce sont les seules armes » dont il dispose, souligne Caroline Massé-Phelan.

C’est aussi sur l’insistance de son frère qu’elle a décidé de rendre public son cas.

« C’est un innocent au milieu de je ne sais quelle histoire, qui adorait l’Iran, qui a 64 ans, qui est malade, qui veut juste rentrer chez lui », dit-elle.

« Je pense qu’il fait partie d’un groupe d’Européens emprisonnés pour des raisons politiques (…) dont je connais rien », « nous n’avons rien à voir dans cette histoire », insiste-t-elle. « Ce sont des gens innocents qui sont utilisés comme sorte de pions dans des histoires qui vont au de là de notre compréhension ».

Le temps presse, observe-t-elle alors que ses conditions de détention, avant même la grève de la faim et de la soif, étaient déjà difficiles à supporter. Outre la promiscuité avec les autres détenus, les températures nocturnes sont glaciales dans une cellule sans vitres aux fenêtres.

Bernard Phelan est en contact deux fois par jour avec la cellule de crise et de soutien du quai d’Orsay « qui transmet les messages de sa famille », a indiqué la source diplomatique française. Mais les demandes de communication directe avec la famille ont toutes été refusées par les autorités iraniennes.

Bernard Phelan n’a reçu sa première visite consulaire française que le 9 janvier, après des demandes répétées, a également expliqué la source diplomatique.

Son père a écrit à l’ambassade d’Iran en Irlande. Sans succès jusqu’à présent, mais sa soeur veut garder l’espoir d’une libération pour raisons humanitaires. La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a elle-même envoyé une lettre aux autorités iraniennes, a-t-elle indiqué.

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