La Syrie impute à Israël des frappes aériennes sur la capitale ; 3 morts
L'attaque israélienne présumée à Damas a aussi causé des dommages matériels aux cibles et déclenché les défenses aériennes
Trois combattants pro-régime ont été tués et quatre autres blessés lors d’un raid israélien nocturne contre des positions du régime syrien et de groupes pro-iraniens près de Damas, selon un nouveau bilan mercredi de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
L’agence officielle syrienne Sana avait fait état de deux soldats syriens blessés dans les frappes, qui selon une source militaire, avaient « ciblé certaines positions dans les environs de Damas ».
Sana a déclaré que les avions de l’armée de l’air israélienne avaient lancé leurs missiles depuis le plateau du Golan, visant un certain nombre de sites à l’intérieur et autour de Damas.
SANA, citant une source militaire, a déclaré que les défenses aériennes syriennes avaient réagi à l’incursion israélienne en abattant « la plupart » des missiles. La Syrie affirme régulièrement intercepter les missiles israéliens, mais les analystes militaires doutent de ces affirmations.
Selon l’OSDH, basé au Royaume-uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, les frappes israéliennes ont fait trois morts, un combattant syrien pro-régime et deux combattants étrangers affiliés à Téhéran. Quatre combattants syriens pro-régime ont également été blessés, selon cette source.
L’ONG précise que les frappes ont visé des entrepôts du Hezbollah pro-iranien et des positions de la Quatrième division, l’unité d’élite de l’armée syrienne, dans les environs de Damas, près de l’aéroport de la localité de Dimas.
Les frappes ont provoqué des incendies, selon l’OSDH.
Des images circulant sur Internet montrent des flammes et de la fumée s’élevant de plusieurs sites de la capitale.
Les autorités israéliennes n’ont pas fait de commentaire dans l’immédiat.
L’OSDH a déclaré que les frappes marquaient la 20e fois qu’Israël frappait des cibles en Syrie cette année.
L’OSDH a déclaré que les frappes avaient touché des sites militaires et des entrepôts du groupe terroriste libanais Hezbollah, un allié du gouvernement syrien, provoquant un incendie.
متداول | اندلاع حرائق جراء القصف الإسرائيلي على محيط دمشق pic.twitter.com/ZQnpgpzCcI
— Halab Today TV قناة حلب اليوم (@HalabTodayTV) July 18, 2023
La dernière frappe israélienne signalée en Syrie a eu lieu le 6 juillet, lorsque l’aviation israélienne a prétendument frappé des cibles près de Damas.
Cette frappe est intervenue quelques jours après l’explosion d’un missile antiaérien syrien dans l’espace aérien israélien lors d’une autre frappe israélienne présumée. L’armée israélienne a par la suite déclaré avoir pris pour cible la batterie de défense aérienne syrienne en réponse à cette attaque.
من تصدي وسائط دفاعنا الجوي لأهداف معادية في سماء محيط #دمشق pic.twitter.com/eJGOTpw5KV
— الوكالة العربية السورية للأنباء – سانا (@SanaAjel) July 18, 2023
Bien que l’armée israélienne ne commente généralement pas ses frappes en Syrie, elle a admis avoir effectué des centaines de sorties contre des groupes soutenus par l’Iran qui tentaient de s’implanter dans le pays au cours de la dernière décennie.
L’armée israélienne affirme qu’elle s’attaque également aux cargaisons d’armes supposées être destinées à ces groupes, au premier rang desquels le Hezbollah libanais. En outre, des frappes aériennes attribuées à Israël ont visé à plusieurs reprises des systèmes de défense aérienne syriens.
Début juillet, d’après l’OSDH, Israël avait également visé des sites du Hezbollah et des dépôts de munition dans la périphérie nord-est de Homs (centre), tuant un membre des Gardiens de la Révolution islamique, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, et blessant quatre autres.
Israël avait également ciblé une base de défense aérienne dans la province de Tartous, sur la côte, selon la même source.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre des positions du régime syrien ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah, alliés de Damas et ennemis jurés d’Israël.
Dès le début du conflit qui a fait plus de 500 000 morts, Téhéran a envoyé des militaires présentés comme des conseillers, en soutien à l’armée syrienne. Plusieurs d’entre eux ont été tués dans des frappes israéliennes.