Israël en guerre - Jour 534

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La visite du roi de Jordanie à Washington coïncide avec la date limite du paiement par Amman d’avions de combat

La Jordanie fait certainement face à des difficultés pour effectuer le paiement de 110 millions de dollars depuis que l'administration Trump a gelé l'aide étrangère américain à Amman

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le roi Abdallah II de Jordanie est accueilli par le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, le 25 juin 2018. (Crédit : AFP / Brendan Smialowski)
Le roi Abdallah II de Jordanie est accueilli par le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, le 25 juin 2018. (Crédit : AFP / Brendan Smialowski)

La visite du roi Abdallah II de Jordanie à Washington cette semaine coïncide avec la date limite à laquelle Amman doit effectuer son dernier paiement pour l’achat d’avions de combat F-16 aux États-Unis, a révélé un responsable américain au Times of Israel.

La date limite pour le paiement de 110 millions de dollars est fixée à mercredi, et le non-respect de cette date obligerait la Jordanie à payer une amende du même montant.

La Jordanie a probablement du mal à effectuer le paiement en raison du gel par l’administration Trump de presque toutes les aides étrangères, a précisé le responsable américain, spéculant que le roi Abdallah soulèverait probablement la question lors de ses réunions à Washington afin de demander une prolongation.

L’ambassade de Jordanie à Washington et le Pentagone ont tous deux décliné nos demandes de commentaires.

La rencontre se déroule au lendemain des déclarations de Donald Trump, qui a affirmé envisager de mettre fin aux milliards de dollars d’aide à la Jordanie et à l’Egypte si les deux pays refusaient d’accueillir les Palestiniens déplacés hors de Gaza, comme le voudrait son projet.

Elle intervient en outre dans un contexte de fragilité pour le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, Donald Trump ayant promis qu’un « véritable enfer » se déchaînerait si le mouvement islamique palestinien ne libérait pas les otages prévus par l’accord d’ici samedi.

Le roi Abdallah II et le prince héritier Hussein rencontreront Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche avant de participer à un déjeuner, a fait savoir l’exécutif américain.

Le souverain et le prince âgé de 30 ans ont déjà rencontré le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, a annoncé mardi le palais royal jordanien sur X.

La Jordanie est un allié clé des Etats-Unis au Moyen-Orient, mais Abdallah II a rejeté la semaine dernière « toute tentative » de prise de contrôle des Territoires palestiniens ou de déplacement de leurs habitants.

Le roi a également échangé avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sur la question.

Pression

Donald Trump a affirmé la semaine dernière que les Etats-Unis prendraient « le contrôle » de la bande de Gaza, projetant de reconstruire ce territoire dévasté par la guerre pour le transformer en « côte d’Azur du Moyen-Orient ». Mais seulement après en avoir déplacé les Palestiniens.

Cette annonce qui a stupéfait le monde s’est faite lors de la visite du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, la première à la Maison Blanche d’un dirigeant étranger depuis le retour au pouvoir du milliardaire républicain.

Lors d’une interview à Fox News diffusée lundi, Donald Trump a répondu « non » au journaliste qui lui demandait si les Palestiniens auraient « le droit au retour » dans Gaza, « car ils auront des logements bien meilleurs ».

Le président de 78 ans a exhorté les pays de la région, et en particulier la Jordanie et l’Egypte, à accueillir les plus de deux millions de Gazaouis qui seraient déplacés.

Et il a de nouveau mis la pression à la veille de sa rencontre avec le roi Abdallah II, menaçant de couper l’aide aux deux pays s’ils continuaient de s’opposer à son plan.

Son plan a provoqué un choc dans le monde, et les pays arabes ont fermement rejeté la proposition, insistant sur une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien indépendant aux côtés d’Israël.

Le président américain Donald Trump, (à droite), et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Riyad, le 21 mai 2017. (AFP/MANDEL NGAN)

Rejet de « tout compromis »

Plus tard cette semaine, ce devrait être au tour du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, de se rendre à la Maison Blanche, après avoir exhorté mardi à la reconstruction de Gaza « sans déplacer les Palestiniens ».

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a également rencontré son homologue américain, Marco Rubio, lundi à Washington. Le Caire a ensuite publié un communiqué dans lequel il affirme rejeter « tout compromis » qui porterait atteinte aux droits des Palestiniens.

Pour de nombreux experts, cette question de l’accueil des Palestiniens est particulièrement saillante pour la Jordanie.

La moitié de ses 11 millions d’habitants sont d’origine palestinienne, et depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, de nombreux Palestiniens sont venus trouver refuge dans ce pays voisin.

En 1970, un conflit — connu par la suite sous le nom de « Septembre noir » — avait éclaté entre l’armée jordanienne et des groupes palestiniens menés par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Les affrontements avaient abouti à l’expulsion de ces groupes du royaume.

Mais la Jordanie est bien consciente de la pression économique que pourrait exercer Donald Trump sur le pays. Chaque année, Amman reçoit quelque 750 millions de dollars d’aide économique de la part de Washington, et environ 350 millions de dollars supplémentaires en aide militaire.

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