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L’activiste antisémite Kémi Séba est candidat à la présidence du Bénin

Connu pour ses positions antisémites, complotistes et anti-françaises, ce « panafricaniste » auto-proclamé se présente comme le candidat de la « libération » du pays natal de ses parents

L'activiste antisémite Kémi Séba annonce sa candidature à l'élection présidentielle du Bénin en 2026, dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux le 5 janvier 2025. (Capture d'écran Facebook / Kemi Seba / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
L'activiste antisémite Kémi Séba annonce sa candidature à l'élection présidentielle du Bénin en 2026, dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux le 5 janvier 2025. (Capture d'écran Facebook / Kemi Seba / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Connu pour son antisémitisme, son complotisme et son négationnisme, accusé d’être un relais de la propagande russe, l’activiste Kémi Séba a annoncé dimanche 5 janvier être candidat à l’élection présidentielle du Bénin en 2026.

Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, Kémi Séba dresse le portrait d’un pays en proie à de multiples crises sociales et accuse le président Patrice Talon, dont il est un farouche opposant depuis des années, de « s’accaparer » les ressources du pays qu’il ne partagerait qu’avec les « prédateurs occidentaux ».

Après des « années de réflexion, j’ai décidé d’accepter vos demandes incessantes visant à me pousser à être candidat à la présidence du Bénin », a-t-il modestement déclaré, ajoutant qu’il serait le candidat de la « libération du Bénin ».

Né à Strasbourg et âgé aujourd’hui de 42 ans, Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Capo Chichi, a été par le passé condamné à de multiples reprises en France pour provocation à la haine raciale et violences en réunion. Il s’est depuis exilé en Afrique.

Pourfendeur du « néo-colonialisme » des puissances occidentales en Afrique, il est l’ex-leader de la Tribu Ka, groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la séparation entre Noirs et Blancs, dissout par le gouvernement français en 2006.

Cette année-là, après le meurtre antisémite d’Ilan Halimi, organisé par Youssouf Fofana et son « gang des barbares », Kémi Séba s’était adressé en ces termes haineux – et récurrents de sa part – à plusieurs associations juives : « Que notre frère [Fofana] soit coupable ou pas, nous vous prévenons que si d’aventure, il vous prenait l’envie d’effleurer ne serait-ce qu’un seul [de ses] cheveux au lieu de lui laisser avoir un procès équitable, nous nous occuperons avec soin des papillotes de vos rabbins. »

Dans la foulée, il avait revendiqué une descente dans le quartier juif historique de la rue des Rosiers, à Paris, en étant accompagné des militants de son groupuscule suprémaciste.

Malgré la dissolution de Tribu Ka, Kémi Séba a continué à relayer des accusations complotistes antisémites sur ses réseaux sociaux, qui rassemblent près de 300 000 personnes sur X et 450 000 sur TikTok. Le site Conspiracy Watch, spécialisé dans la dénonciation du conspirationnisme en ligne, avait ainsi, en novembre 2023, relevé l’utilisation par Séba de l’expression antisémite « élite financière apatride » dans l’un de ses messages.

Ces dernières années, Séba, proche par le passé des extrémistes Alain Soral et Dieudonné, a organisé ou participé à plusieurs manifestations hostiles au franc CFA en Afrique et a été régulièrement interpellé, expulsé ou refoulé notamment de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de Guinée.

En France, il a été accusé en 2022 par le président de la commission Défense de l’Assemblée nationale Thomas Gassilloud d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment anti-français ». Séba aurait ainsi été largement financé par le groupe paramilitaire russe Wagner.

En juillet 2024, il est même déchu de sa nationalité française, accusé de mener une campagne de communication profondément hostile à la France et à ses intérêts. « Plus de nationalité française ? Gloire à Dieu. Libéré je suis de ce fardeau », avait-il alors réagi.

Le militant suprémaciste et pan-africaniste Kémi Séba, à Paris, le 26 juin 2020. (Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Si Kémi Séba a une grande popularité sur les réseaux sociaux, son succès à la présidentielle béninoise est loin d’être assuré. Dans Le Monde, le fondateur du think tank Wathi, Gilles Yabi, explique que « Kémi Séba est populaire grâce à ses coups d’éclat et à son discours constant sur le panafricanisme. C’est une ligne qui parle à la jeunesse africaine, mais tout cela ne donne pas d’indication sur l’envie qu’auraient les Béninois de lui confier une charge aussi importante que celle de chef de l’État. Il n’a jamais été confronté à un test électoral ».

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