L’aéroport de Damas de nouveau hors d’usage après des frappes attribuées à Israël
Les médias syriens affirment que les pistes d'atterrissage ont été prises pour cible et que l'aéroport est de nouveau hors service ; aucune victime n'a été signalée
L’aéroport de Damas a de nouveau été la cible de frappes aériennes attribuées à Israël qui l’ont mis hors d’usage dimanche, quelques heures après une reprise des vols à la suite d’une attaque similaire le mois dernier, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
« L’aviation israélienne a mené dimanche après-midi une nouvelle frappe visant l’aéroport international de Damas (…) le mettant de nouveau hors d’usage », a rapporté l’Observatoire.
Le raid a visé les pistes, selon l’OSDH, qui fait état en outre de bruits d’explosion provenant d’un aéroport militaire à Mazzé, dans un autre secteur de la capitale.
Un officier et deux autres personnels ont été blessés dans la frappe qui visait « une base des forces de défense aérienne dans la zone de Mazzé », a indiqué l’Observatoire plus tard.
Une source militaire a déclaré dans un communiqué reproduit par l’agence de presse officielle Sana que vers 16H50 (13H50 GMT), « l’ennemi sioniste avait mené une attaque aérienne avec des missiles depuis la direction du Golan syrien occupé ».
Le raid a visé « l’aéroport international de Damas et certains points dans la région de Damas », mettant l’aéroport hors d’usage et causant « des pertes matérielles », selon l’agence
Les défenses aériennes ont « détruit la plupart » des missiles, ajoute le communiqué.
Bien que l’armée israélienne ne commente généralement pas les frappes spécifiques en Syrie, elle a admis avoir effectué des centaines de sorties contre des groupes terroristes soutenus par l’Iran qui tentaient de s’implanter dans le pays au cours de la dernière décennie.
L’armée israélienne affirme qu’elle s’attaque aux cargaisons d’armes destinées à ces groupes, dont le Hezbollah libanais est le plus important. En outre, des frappes aériennes attribuées à Israël ont visé à plusieurs reprises des systèmes de défense aérienne syriens.
Ces frappes se sont multipliées depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sanglante du groupe terroriste islamiste palestinien sur le sol israélien.
Des raids sur les aéroports de Damas et Alep (nord) les 12 et 22 octobre ont mis les deux infrastructures hors d’usage.
Deux bureaux de vente de billets d’avion dans la capitale ont indiqué à l’AFP que les vols de l’aéroport de Damas avaient repris dimanche. Les médias locaux l’ont également rapporté, mais les autorités n’avaient pas encore fait d’annonce officielle.
Les vols avaient été déviés vers l’aéroport de Lattaquié, sur la côte ouest, après les frappes du 22 octobre.
Israël commente rarement ses attaques en Syrie mais dit vouloir empêcher l’Iran, son ennemi juré, de s’implanter à ses portes.