L’aide partie de Chypre attend au large de Gaza que la jetée soit réparée
L'armée américaine a annoncé mardi la suspension des livraisons d'aide via la jetée provisoire qu'elle a construite au large de Gaza, dont une section a été endommagée par la météo
Chypre a annoncé jeudi que les cargaisons d’aide humanitaire destinées à la bande de Gaza étaient maintenues à flot au large du territoire palestinien dévasté par la guerre, depuis qu’une jetée construite par les États-Unis pour les recevoir a été endommagée par les intempéries.
« Aucune cargaison d’aide n’a été envoyée aujourd’hui, mais celle partie il y a deux jours est actuellement stockée à l’aide d’un mécanisme flottant jusqu’à ce que le quai soit entièrement réparé », a déclaré le porte-parole du gouvernement chypriote, Konstantinos Letymbiotis.
L’armée américaine a annoncé mardi la suspension des livraisons d’aide via la jetée provisoire qu’elle a construite au large de la bande de Gaza, dont une section a été endommagée par le mauvais temps.
La jetée temporaire, qui n’a été ouverte que pendant deux semaines, avait été annoncée par le président américain Joe Biden en mars comme un moyen de pallier les restrictions imposées par Israël à l’acheminement terrestre de l’aide vers la bande de Gaza assiégée.
M. Letymbiotis a indiqué que les États-Unis avaient informé Chypre que « dans les prochains jours, possiblement au milieu de la semaine prochaine, la jetée pourrait de nouveau gérer les cargaisons humanitaires ».
« Le transfert et le stockage de l’aide humanitaire n’ont nullement été interrompus », a-t-il assuré, précisant que l’aide continuerait de quitter Chypre à destination de Gaza.
L’armée américaine a déclaré que que 1 005 tonnes d’aide avaient été débarquées au 25 mai, dont 903 acheminées vers l’entrepôt de l’ONU.
Le port artificiel, d’un coût d’au moins 320 millions de dollars, à l’instar d’autres initiatives alternatives, ne peut se substituer à un afflux d’aide par voie terrestre, préviennent l’ONU et les organisations humanitaires.
Selon les Nations unies, la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par les combats et les bombardements, et se trouvent en situation d’insécurité alimentaire, avec un risque de famine à grande échelle.