Israël en guerre - Jour 568

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"Personne n'est au-dessus des lois"

Lapid : Rébellion fiscale et grève générale si le gouvernement défie la Haute Cour

Faisant référence au renvoi du chef du Shin Bet contesté par la Cour, le chef de l'opposition a déploré que "Benjamin Netanyahu fait tout pour déclencher une guerre civile ici"

Le chef de l'opposition et dirigeant du parti Yesh Atid, le député Yaïr Lapid, dirigeant une réunion de sa faction, à la Knesset, à Jérusalem, le 17 mars 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le chef de l'opposition et dirigeant du parti Yesh Atid, le député Yaïr Lapid, dirigeant une réunion de sa faction, à la Knesset, à Jérusalem, le 17 mars 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu « fait tout pour déclencher une guerre civile ici, Netanyahu y incite ouvertement », a déclaré samedi soir le chef de l’opposition Yaïr Lapid lors d’une manifestation sur la Place des Otages, à Tel Aviv.

« Nous ne le laisserons pas faire. Nous nous battrons pour le pays, mais nous ne les laisserons pas le détruire. Ils utilisent le mot ‘unité’ pour nous faire taire. Cela ne marchera pas. Le silence face à un gouvernement destructeur n’est pas de l’unité », a déclaré Lapid, promettant de s’opposer au gouvernement chaque fois qu’il franchira des « lignes rouges ».

« Si le gouvernement du 7 octobre [2023] décide de ne pas respecter la décision de la Cour, il se transformera ce jour-là, à ce moment-là, en un gouvernement criminel », a-t-il ajouté, faisant référence aux déclarations de ministres de haut rang promettant de défier la Haute Cour de justice si elle bloquait la décision unanime du cabinet jeudi soir de licencier Ronen Bar, le chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.

« Si cela se produit, le pays tout entier doit s’arrêter. Le seul système qui n’a pas le droit de s’arrêter est le système de sécurité », a insisté Lapid.

« L’économie doit faire grève, la Knesset doit faire grève, les tribunaux doivent faire grève, les autorités locales doivent faire grève, non seulement les universités doivent faire grève, mais aussi les écoles. Si nous pouvons organiser une révolte fiscale, nous organiserons une révolte fiscale. Nous ne serons pas complices de la destruction de la démocratie. »

Yaïr Golan, le chef du parti d’opposition Les Démocrates, a lui aussi menacé de déclencher une grève générale nationale si le gouvernement israélien n’obéit pas à la Haute Cour concernant le licenciement de Bar.

Le chef du parti Les Démocrates, Yaïr Golan, dirigeant une réunion de sa faction, à la Knesset, à Jérusalem, le 17 mars 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« L’État démocratique d’Israël ne tombera pas ! L’État juif, démocratique, sioniste et libéral d’Israël, vous ne tomberez pas », a déclaré Golan aux manifestants anti-gouvernement sur la place Habima, à Tel Aviv.

« Nous ne le laisserons pas tomber ! »

« Le gouvernement a lancé une attaque directe, violente et sans retenue : contre nous. Contre notre démocratie. Contre nos valeurs. Contre notre avenir. Et contre la vie de nos enfants. Et il ne gagnera pas », a-t-il poursuivi, en faisant valoir qu’Israël se trouve dans « un moment historique sans précédent » où le gouvernement « tourne le dos à la loi, à la Haute Cour de justice et au peuple »

« Un gouvernement en Israël qui refuse d’obéir à la décision de la Haute Cour de justice est illégal et dangereux et le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’est pas au-dessus des lois. Personne n’est au-dessus des lois. Et un gouvernement qui refuse d’obéir à la loi est un gouvernement dangereux qui doit être arrêté. Il doit être renversé ! »

« Nous paralysons l’économie, les ports, les transports, les écoles, l’université, les entreprises, les rues. Nous paralysons le pays pour le sauver », a-t-il ajouté.

« La loi passe avant tout. La démocratie passe avant tout. L’État passe avant le gouvernement. »

Affirmant que ce n’est « ni le moment de faire de la petite politique » ni « de se préoccuper de considérations personnelles », Golan a appelé Lapid et le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, à « établir un front démocratique unique » contre le gouvernement qui puisse servir de « colonne vertébrale du nouvel Israël » qui enrôlera les ultra-orthodoxes et enquêtera sur le 7 octobre.

« Benny, Gadi, Yaïr, établissons le bloc démocratique libéral d’Israël. Cette lutte n’est pas une manifestation de plus. C’est une lutte pour le visage d’Israël. C’est une lutte pour notre maison. »

Le chef du parti Yisrael Beytenu, le député Avigdor Liberman, dirigeant une réunion de sa faction, à la Knesset, à Jérusalem, le 24 février 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le chef du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a remis en question la santé mentale de Netanyahu après que ce dernier a affirmé qu’un prétendu « État profond » au sein du gouvernement israélien travaillait contre lui.

« Je ne suis pas rassuré quant à l’état mental de Netanyahu », a déclaré l’ancien allié du Premier ministre au micro de la Treizième chaîne.

« Je le connais depuis des années. Un État profond ? Nous avons un faux Premier ministre profond », a ajouté Liberman, prédisant que le Premier ministre « s’effondrera » lors des prochaines élections législatives.

La semaine dernière, Netanyahu a écrit sur X « qu’en Amérique et en Israël, lorsqu’un dirigeant de droite fort remporte une élection, l’État profond de gauche utilise le système judiciaire pour contrecarrer la volonté du peuple ».

Netanyahu a également publié peu après une vidéo sur les réseaux sociaux, semblable à une campagne électorale, expliquant en hébreu le terme, qu’il a décrit comme « la bureaucratie permanente qui est à peine remplacée et qui siège au sein du gouvernement israélien, et qui décide qu’elle sait mieux que les électeurs ».

Le message et la vidéo ont été publiés après que la police a annoncé avoir arrêté et interrogé deux suspects dans le cadre d’une enquête en cours visant à déterminer si des milliers de dollars avaient été transférés du Qatar à un ou plusieurs des collaborateurs de Netanyahu.

S’adressant au micro de la chaîne N12, l’ancien Premier ministre Ehud Barak a appelé Baharav-Miara à déclarer que le Premier ministre devait se récuser.

« La procureure générale devrait déclarer Netanyahu inapte », a déclaré Barak. Un projet de loi visant à empêcher Netanyahu d’être contraint de se retirer de ses fonctions a été adopté par la Knesset en 2023, mais sa mise en œuvre a été retardée par la Haute Cour de justice jusqu’au début de la prochaine législature de la Knesset à l’issue des prochaines élections.

L’ancien Premier ministre Ehud Barak. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Barak s’est exprimé la veille de la date à laquelle le cabinet de Netanyahu doit examiner une motion de « non-confiance » à l’égard de Baharav-Miara. Cette dernière est accusée par le ministre de la Justice, Yariv Levin, de politiser ses fonctions et de contrecarrer à plusieurs reprises la volonté du gouvernement dans le cadre de sa volonté de réformer radicalement le système judiciaire.

Dans un message publié sur X à la veille du vote de dimanche, le ministre des Communications Shlomo Karhi a affirmé que Netanyahu « porte le fardeau de l’État juif et démocratique avec détermination, responsabilité et avec un mandat clair de la population – tandis que la procureure générale, avec le soutien de la Haute Cour de justice, veut écraser le peuple et ses élus ».

« Demain [dimanche], avec l’aide de Dieu, nous commencerons à réparer cela », a-t-il écrit accompagné d’un dessin de Baharav-Miara écrasant Netanyahu et Israël sous ses chaussures.

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