L’armée frappe une cellule de lancement de ballons incendiaires de Gaza
Aucun blessé ne serait à déplorer dans cette frappe qui a eu lieu dans un contexte de recrudescence des attaques depuis la bande et d'émeutes sur la frontière
Un avion de l’armée israélienne a ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens qui lançaient des ballons incendiaires en direction d’Israël depuis le nord de la bande de Gaza, mardi matin, ont fait savoir les militaires.
Il n’y aurait pas eu de blessés lors de cette frappe. Cet incident est survenu dans un contexte de recrudescence marquée des attaques aux dispositifs incendiaires depuis l’enclave côtière.
Le recours aux ballons chargés de combustibles s’était arrêté pendant plusieurs semaines après des mois d’attaques quotidiennes multiples qui ont anéanti des milliers d’hectares au sud d’Israël et fait naître les craintes d’enfants blessés par les bombes accrochées aux ballons ou aux cerfs-volants lancés depuis l’autre côté de la frontière.
Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a déclaré lundi qu’un « coup dur » porté au groupe terroriste du Hamas, à la tête de la bande de Gaza, permettrait de ramener le calme dans le sud d’Israël, alors qu’un conflit entre factions palestiniennes et l’échec des négociations entre Israël et le Hamas ont laissé planer la menace de faire éclater une nouvelle guerre dans la bande.
A l’ouverture de la Knesset, lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué dans une référence apparente aux tensions sur la frontière de Gaza qu’il faisait « tout pour empêcher des guerres qui ne sont pas nécessaires », tout en ajoutant que l’Etat juif n’hésitera pas à monter au front si la situation l’exige.
Lundi également, un avion militaire israélien a bombardé une position du Hamas, dans le sud de la bande, après que deux Palestiniens ont déclenché un explosif aux abords de la clôture de sécurité dans la journée, a noté l’armée.
Dans la soirée, plusieurs milliers de Palestiniens se sont rassemblés à la frontière avec Israël, jetant des pierres et des cocktails Molotov et brûlant des pneus, a-t-elle ajouté.
Les troupes israéliennes ont utilisé des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles pour repousser les manifestants, au nord de l’enclave.
Le ministère de la Santé dirigé par le Hamas a expliqué que des douzaines de Palestiniens ont été pris en charge suite à des malaises pour des inhalations de fumée et touchés par des éclats d’obus, et que presque 30 autres avaient été blessés par balles.
L’armée a également fait savoir qu’une flottille de bateaux qui avait tenté de briser le blocus sur la frontière maritime avec Gaza ont été repoussés par la marine israélienne.
Les frappes de lundi et les attaques incendiaires continues ont eu lieu après la rencontre du cabinet de sécurité de haut-niveau qui a eu lieu dimanche après-midi pendant quatre heures pour évoquer les violences dans l’enclave.
Les tensions sur la frontière, qui ne cessent de croître, ont connu un pic vendredi avec de violentes émeutes aux abords de la clôture qui sépare l’Etat juif de Gaza. Sept Palestiniens ont été tués, notamment trois qui avaient ouvert une brèche dans la clôture et qui s’étaient rués vers les soldats israéliens sous couvert de ces agitations chaotiques.
Samedi, Liberman a mis un terme à toutes les livraisons de carburant dans la bande de Gaza en réponse aux violences, qui ont compris des émeutes quasi-quotidiennes sur la frontière et le lancement de dispositifs incendiaires en Israël.
Depuis le mois de mars, le Hamas, un groupe terroriste islamiste qui cherche à détruire Israël, orchestre un mouvement de protestations hebdomadaire le long de la clôture, avec de nombreux affrontements violents entre émeutiers et soldats israéliens. Environ 155 Palestiniens auraient été tués. Le Hamas a reconnu que des douzaines de victimes appartenaient à ses rangs.
Israël et l’Egypte ont mis en place des restrictions sur le mouvement des personnes et des biens vers et depuis Gaza. Pour l’Etat juif, ce blocus est nécessaire pour empêcher le Hamas et les autres groupes terroristes de la bande d’acquérir des armes ou de construire des infrastructures destinées à perpétrer des attaques.