Israël en guerre - Jour 347

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Le bilan du Hamas, après la frappe sur une école abritant des terroristes, remis en doute par Tsahal

Le Hamas évoque 90 victimes ; un hôpital de Gaza dit avoir reçu plus de 70 corps ; Tsahal dit avoir attaqué avec précision un centre de commandement où se trouvaient des dizaines de terroristes et avoir pris des mesures pour éviter les civils

La cour d'une école touchée par une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le 10 août 2024. (Crédit : Omar Al-Qattaa/AFP)
La cour d'une école touchée par une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le 10 août 2024. (Crédit : Omar Al-Qattaa/AFP)

L’armée israélienne a fait savoir samedi qu’elle avait bombardé une salle de commandement installée par les terroristes dans une école de la ville de Gaza. Des civils palestiniens y avaient également trouvé refuge.

L’agence chargée de la Défense civile au sein de la bande de Gaza, dirigée par le groupe terroriste palestinien du Hamas, a affirmé que plus de 90 personnes avaient été tuées dans cette frappe aérienne, évoquant un « horrible massacre ». Tsahal a fait part de son scepticisme à l’égard de cette affirmation, déclarant que les chiffres semblaient avoir été gonflés.

L’armée a déclaré que, d’après ses renseignements, au moins vingt terroristes – dont des « commandants de haut rang » – se trouvaient sur le site lorsqu’il a été ciblé.

Fadel Naeem, directeur de l’hôpital al-Ahli de Gaza City, a déclaré que l’établissement avait reçu 70 corps sans vie de personnes qui auraient été tuées dans la frappe, et des restes humains d’au-moins dix autres victimes. Le ministère de la Santé, qui est placé sous l’autorité du Hamas, a indiqué que 47 autres personnes avaient été blessées.

Naeem a précisé que certains blessés souffraient de graves brûlures et qu’un certain nombre d’entre eux avaient dû être amputés. « Nous avons vu certaines des blessures les plus graves que nous ayons rencontrées au cours de la guerre », a-t-il affirmé.

Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de Gaza, qui est dirigée par le Hamas, a déclaré lors d’une conférence de presse télévisée que « jusqu’à présent, nous avons compté plus de 93 martyrs parmi lesquels 11 enfants et 6 femmes. Il y a des restes qui n’ont pas encore été identifiés ».

Le Hamas avait d’abord avancé le chiffre de plus de 100 morts, mais il a semblé le revoir à la baisse.

L’armée a contesté les chiffres annoncés. « D’après un examen préliminaire, les chiffres publiés par le Bureau des médias du gouvernement à Gaza – qui agit en tant qu’organe de presse du groupe terroriste palestinien – sont exagérés et ils ne correspondent pas aux informations disponibles au sein de Tsahal, aux munitions précises qui ont été utilisées et à la précision de la frappe », a dit l’armée.

Des personnes vérifiant les dégâts à l’intérieur d’une école utilisée comme abri temporaire pour les Palestiniens déplacés dans la ville de Gaza, après une frappe israélienne, le 10 août 2024. (Crédit : Omar al-Qattaa/AFP)

Elle a expliqué avoir frappé une salle de commandement « active » du Hamas et du Jihad islamique palestinien qui était installée dans une mosquée du complexe scolaire al-Tabaeen, dans le quartier Daraj. Le site était utilisé par les terroristes comme cachette et pour planifier et mener des attaques contre les troupes israéliennes à Gaza, et contre Israël.

Afin de minimiser les préjudices causés aux civils, Tsahal a pris « de nombreuses mesures », dont la surveillance aérienne, l’utilisation de « munitions de précision » et d’autres moyens de renseignement.

Les militaires ont également accusé le Hamas de « violer systématiquement le droit international et de mener ses opérations à partir de refuges civils, en exploitant avec brutalité la population et les institutions civiles comme autant de boucliers humains pour couvrir ses activités terroristes ».

Le Bureau des médias du Hamas a indiqué, de son côté, que les frappes ont eu lieu au moment où les personnes réfugiées dans l’école accomplissaient les prières de l’aube – ce qui expliquerait le nombre élevé de victimes.

Le groupe terroriste a affirmé dans un communiqué « qu’il n’y avait pas de combattants » dans l’école au moment du bombardement. Il a dit – à tort – que ses terroristes armés et les membres des autres factions terroristes respectaient une « politique stricte » interdisant toute présence parmi les civils.

Selon les évaluations faites par l’armée, les éléments du Hamas ont des difficultés à rester à l’intérieur des tunnels à mesure que la guerre s’éternise – et, en conséquence, ils se rendent de plus en plus à des endroits situés à la surface du sol, tout en se cachant parmi la population.

Il y a deux jours, Tsahal avait également annoncé avoir frappé des centres de commandement et de contrôle du Hamas dans des écoles situées dans les quartiers de Daraj et de Tuffah. Lundi, l’armée avait fait savoir que le commandant du bataillon Sheikh Radwan du Hamas avait été tué lors d’une frappe aérienne alors qu’il se trouvait dans une école de la ville de Gaza.

Des Palestiniens déplacés regardant les premiers intervenants se préparer à transporter les cadavres des personnes tuées lors d’une frappe israélienne sur une école, dans la ville de Gaza, le 10 août 2024. (Crédit : Omar al-Qattaa/AFP)

De nombreuses écoles – dorénavant fermées – ont servi d’abris aux Palestiniens déplacés pendant la guerre, mais Israël affirme que le groupe terroriste palestinien utilise régulièrement ces sites pour mener ses opérations et se cacher face aux soldats. Le pays déclare prendre des mesures pour s’assurer que ses frappes sur ces sites ciblent précisément les terroristes armés et pour limiter les dommages entraînées aux civils.

Vendredi matin, les soldats, sur le front, ont lancé une nouvelle opération terrestre à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. L’armée a évoqué « des renseignements indiquant la présence de terroristes et d’infrastructures terroristes dans la zone ».

La veille, l’armée avait demandé aux Palestiniens de la région de Khan Younès d’évacuer vers une zone humanitaire désignée par Israël, avant la reprise des opérations dans cette zone.

Le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de Tsahal, a averti que l’armée mènerait des « opérations musclées » contre les groupes terroristes dans la région.

Environ 1,9 million de Palestiniens – sur les 2,3 millions d’habitants de Gaza – se trouvent actuellement dans la zone humanitaire désignée de l’enclave côtière qui est située dans la région d’al-Mawasi sur la côte de la bande, dans les quartiers Ouest de Khan Younis et dans le centre de la bande de Gaza, à Deir al-Balah.

La nouvelle opération avait pour objectif d’empêcher les groupes terroristes de la bande de Gaza de se reconstituer, a déclaré l’armée dans un communiqué.

Israël mène un nombre croissant d’opérations ciblées dans la bande de Gaza dans le cadre de la guerre contre le Hamas, déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui avait fait près de 1 200 morts. Les terroristes avaient aussi kidnappé 251 personnes et les avaient emmenées de force à Gaza.

On estime que 111 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 39 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. Deux autres personnes et deux corps de soldats retenus en otage avant la guerre se trouvent également à Gaza.

Israël a juré de détruire le groupe palestinien suite à son assaut barbare et sadique du 7 octobre – mais l’État juif a accepté de reprendre les pourparlers, la semaine prochaine, en vue de la finalisation d’un accord de « trêve contre libération d’otages », dans le sillage d’initiatives diplomatiques intenses visant à éviter qu’un conflit n’éclate à l’échelle de la région.

Près de 39 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

À ce jour, 331 soldats israéliens ont été tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.

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