Israël en guerre - Jour 627

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Le cabinet de guerre vote l’envoi d’une délégation aux pourparlers pour les otages à Paris

Gallant a par ailleurs dit à l'envoyé de Joe Biden, Brett McGurk, en visite dans le pays, qu'Israël donnerait plus de marges de manœuvre à ses négociateurs

Le ministre de la Défense Yoav Gallant rencontrant l'envoyé américain Brett McGurk, le 22 février 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)
Le ministre de la Défense Yoav Gallant rencontrant l'envoyé américain Brett McGurk, le 22 février 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Le cabinet de guerre a voté ce jeudi soir l’envoi d’une délégation à Paris pour des discussions de haut niveau sur un accord concernant les otages et sur la trêve qui surviendrait dans la guerre en cours entre Israël et le Hamas à Gaza.

Le gouvernement n’a pas encore confirmé cette décision, qui aurait été soutenue à l’unanimité par le cabinet de guerre.

Cette décision intervient après que des informations ont indiqué que le Hamas avait fait preuve d’un certain degré de flexibilité dans ses contacts sur les termes d’un accord-cadre et alors que les États-Unis font pression pour parvenir à un accord.

Ces nouvelles négociations à Paris sur la question des otages doivent avoir lieu ce week-end.

En outre, Brett McGurk, l’envoyé spécial du président américain Joe Biden pour la région, est arrivé ce jeudi en Israël pour des pourparlers de haut niveau sur la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza et la libération des plus de 100 otages détenus par des terroristes dans la bande de Gaza.

Il a ainsi rencontré les dirigeants israéliens et des proches de certains otages américano-israéliens, a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

Kirby a affirmé que « les premières indications que nous avons reçu de » McGurk après ses précédentes réunions avec les dirigeants israéliens sont que celles-ci se sont « bien déroulées » et ont été « constructives », alors que les États-Unis cherchent à garantir une pause humanitaire prolongée qui permettrait la libération des otages et une hausse de l’assistance humanitaire à Gaza.

Brett McGurk devait également évoquer avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu l’opération imminente de Tsahal à Rafah, à laquelle s’opposent Washington et une grande partie de la communauté internationale.

Avant les négociations à Paris et la décision d’envoi d’une délégation, un responsable israélien avait déclaré au Times of Israël mercredi soir que les autorités restaient prudentes quant aux chances de parvenir à un accord sur la question des otages.

Lors d’entretiens avec McGurk jeudi, le ministre de la Défense Yoav Gallant a lui déclaré qu’Israël « donnerait davantage de pouvoirs aux négociateurs sur la question des otages ».

« Par ailleurs, l’armée israélienne se prépare à la poursuite d’intenses opérations terrestres », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec des soldats de l’unité alpine de Tsahal, le 22 février 2024. (Crédit : Amos Ben Gershom/GPO)

Mercredi toujours, ce responsable israélien signalait au Times of Israël que la preuve tangible de remise aux otages des médicaments envoyés dans le cadre de l’accord négocié par le Qatar serait un bon indicateur des chances de succès des négociations en cours.

Le Qatar a annoncé mardi avoir reçu la confirmation du Hamas que l’organisation terroriste avait remis les médicaments aux otages, un mois après leur envoi dans la bande de Gaza dans le cadre d’un accord autorisant l’acheminement de plus grands volumes d’aide à Gaza. Le ministère français des Affaires étrangères a également confirmé la déclaration du Qatar, mais Israël n’a pas encore reçu de preuves indépendantes.

Des responsables du Hamas se sont rendus ces derniers jours au Caire pour négocier avec des médiateurs égyptiens et qataris et faire avancer les pourparlers sur les otages, dans l’impasse depuis que Netanyahu a rejeté ce qu’il a qualifié de prétentions « délirantes » du groupe terroriste demandant la libération de milliers de détenus, dont des centaines purgent des peines de prison à vie, et la fin de la guerre en échange de la libération des otages.

Mardi, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est arrivé dans la capitale égyptienne pour des pourparlers, et un jour plus tard, le journal saoudien Asharq Al-Awsat a indiqué que « le Hamas [avait] assoupli ses positions ».

Des femmes et des enfants palestiniens devant la structure d’un bâtiment lourdement endommagé par des frappes nocturnes aériennes israéliennes, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2024. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)

Israël s’est engagé à renverser le groupe terroriste au pouvoir à Gaza suite à l’incursion de milliers de terroristes dans le sud d’Israël en octobre dernier qui ont tué près de 1 200 personnes, essentiellement des civils, et fait 253 otages emmenés à Gaza.

Le nombre d’otages toujours retenus à Gaza est estimé à 134 – pas tous sont en vie – suite à la libération de 105 civils à la faveur d’un cessez-le-feu d’une semaine fin novembre. D’autres otages ont été relâchés dans d’autres circonstances, d’autres ont été tués.

Jeudi, Mousa Abou Marzouk, un haut responsable du groupe terroriste, a annoncé que les pourparlers pourraient aboutir sous peu.

Dans une interview accordée à la chaîne égyptienne Al-Ghad, Abou Marzouk a indiqué que le principal obstacle, pour le Hamas, était le refus opposé par Israël au retrait de ses forces terrestres de la bande de Gaza, en particulier de l’axe nord-sud Salah al-Din et de la rue côtière Rashid.

Il a rappelé les conditions du Hamas pour un cessez-le-feu, à savoir la cessation des hostilités et le retour des personnes déplacées dans le nord de Gaza. Il a ajouté que le groupe terroriste exigeait la libération de 500 prisonniers palestiniens pour chaque otage israélien et a promis que le Hamas « se battrait jusqu’à la victoire ou le martyre » mais ne se rendrait pas.

Des militants portent des masques représentant des Israéliens retenus en otage dans la bande de Gaza lors d’une manifestation à Tel Aviv, en Israël, le 21 février 2024. (Crédit : AP/Oded Balilty)

Jeudi toujours, le Wall Street Journal a fait savoir que le Hamas était prêt à accepter la libération de 3 000 prisonniers, abandonnant de fait une demande antérieure de libération de toutes les femmes et de tous les mineurs dans les prisons israéliennes.

Selon cette information, obtenue de sources proches des autorités égyptiennes, le Hamas souhaite toujours obtenir la libération des terroristes purgeant de longues peines.

Le Hamas exigerait également que les négociations en vue d’un cessez-le-feu permanent commencent dès le début d’une trêve de six semaines, les otages n’étant libérés que sous réserve de la conduite de tels pourparlers.

Bien que les parties restent encore très éloignées l’une de l’autre, des signaux, côté israélien, semblent indiquer que les négociations pourraient avancer, notamment avec l’envoi de la délégation à Paris.

Le sommet de Paris devrait ainsi se dérouler en présence des mêmes responsables que la réunion de fin janvier, à savoir le chef du Mossad David Barnea, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, le chef des services de renseignement égyptiens Abbas Kamel et le chef de la CIA Bill Burns.

Mercredi, le ministre de la Guerre, Benny Gantz, a laissé entendre qu’un nouvel accord entre Israël et le Hamas sur la question des otages était en préparation, mais que si les parties ne parvenaient pas à un accord, Israël mettrait à exécution ses projets d’offensive à Rafah, dans le sud de Gaza, durant le Ramadan.

Le ministre Benny Gantz lors d’une conférence de presse au quartier général de l’armée israélienne, à Tel Aviv, le 21 février 2024. (Crédit : Contact Productions)

À l’occasion d’une conférence de presse au quartier général de Tsahal, à Tel Aviv, Gantz a déclaré aux journalistes qu’il y avait « les premiers signes d’une possible avancée » sur la question d’un accord sur le sort des otages.

Il s’est engagé à « ne rien laisser au hasard » pour obtenir la libération des personnes enlevées le 7 octobre dernier.

Le gouvernement fait face à des pressions croissantes de la part des familles des otages et de leurs sympathisants pour parvenir à un accord avec le groupe terroriste.

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