Le « cauchemar absolu » de l’attente pour les familles des otages de Gaza
Trois familles israéliennes sont venues témoigner de leur quotidien figé dans l'attente des nouvelles de leurs proches, lors d'une conférence de presse organisée par l'ambassade d'Israël à Londres pour alerter sur le sort des otages
Les proches d’otages détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza ont raconté lundi à Londres le « cauchemar absolu » qu’ils vivent depuis le 7 octobre, indiquant n’avoir reçu aucune information sur un accord pour la libération de certains d’entre eux.
Le Qatar, qui mène une médiation pour tenter d’obtenir leur libération en échange d’une trêve, a affirmé dimanche qu’il ne restait que des obstacles « très mineurs » en vue d’un accord.
« Nous avons très, très peu d’informations… Je ne le croirai que quand je le verrai », a déclaré Thomas Hand, dont la fille Emily, neuf ans, fait partie des quelque 240 personnes prises en otage lors de l’attaque du 7 octobre, selon les autorités israéliennes.
Il est l’une des trois familles israéliennes venues témoigner de leur quotidien figé dans l’attente des nouvelles de leurs proches, lors d’une conférence de presse organisée par l’ambassade d’Israël à Londres pour alerter sur le sort des otages.
« Nous ne savons rien à propos de cet accord », a également assuré Iris Haim, dont le fils de 28 ans a été kidnappé à Kfar Aza, un des kibboutz attaqués près de la bande de Gaza par les commandos du Hamas.
Pour Thomas Hand, né en Irlande, ces sept semaines de calvaire sont « le pire cauchemar » de tout parent. « Vous ne savez pas où est (votre enfant) ni à quel point elle peut souffrir », a-t-il décrit, insistant sur la « terreur » que peut vivre une petite fille de neuf ans dans le réseau de tunnels de Gaza où les otages sont vraisemblablement détenus.
« Emily doit penser tous les jours: ‘Où est mon père? Pourquoi n’est-il pas là pour me sauver?’ C’est un cauchemar absolu », s’est-il ému.
Parmi les otages figurent au moins 35 mineurs, notamment 18 enfants de 10 ans ou moins.
« Je ne dors pas, je ne mange pas… tout s’est arrêté », a abondé Orit Meir, la mère d’Almog, otage de 21 ans enlevé lors du festival de musique techno Tribe of Nova, auquel participaient plus de 3 000 personnes le jour de l’attaque.
La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 200 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 364 festivaliers lors d’une rave en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 240 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.
Israël affirme que son offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.