Le CRIF et le CIJA appellent à l’extradition d’Hassan Diab
Le chef du gouvernement canadien a annoncé que les autorités allaient "regarder attentivement la décision" de la cour d’assises française

Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), et Richard Marceau, vice-président (affaires externes) et avocat général au Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), ont co-signé une lettre au début du mois appelant les autorités canadiennes à extrader vers la France Hassan Diab, reconnu coupable par la justice française de l’attentat à la synagogue de la rue Copernic, en octobre 1980.
Arrêté en 2008, l’universitaire de 69 ans avait été extradé du Canada et incarcéré en France en 2014 après plusieurs années de recours judiciaires pour éviter son extradition. Il a finalement bénéficié d’un non-lieu en 2018, qui a provoqué sa mise en liberté et lui a permis de retourner au Canada.
Le non-lieu a été infirmé en 2021 par la cour d’appel de Paris, qui a renvoyé l’affaire devant la cour d’assises spéciale. Celle-ci, réunie en avril dernier, a condamné l’homme par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’un mandat d’arrêt.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) – dont le CIJA s’est fait l’écho au Canada – a rapidement salué la décision de la justice française et a demandé expressément l’extradition d’Hassan Diab, « dont la responsabilité dans l’attentat de la rue Copernic ne laisse la place ni à l’ambiguïté ni au débat ».
« Nous, représentants des communautés juives canadienne et française, demandons donc au gouvernement canadien de respecter la décision judiciaire française et d’accéder à sa demande d’extradition d’Hassan Diab afin qu’il effectue sa peine », ont écrit les deux responsables communautaires.
« Quarante-trois ans d’attente ont plongé les victimes de l’attentat, leurs familles et les témoins dans une quête profonde de justice. Que celle-ci leur soit enfin garantie », ont-ils réclamé.
Le chef du gouvernement canadien a annoncé que les autorités allaient « regarder attentivement la décision » de la cour d’assises française.