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Le Drian : la situation des chercheurs français détenus en Iran « inacceptable »

Fariba Adelkhah et son collègue Roland Marchal ont été arrêtés en juin et accusés de "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale"

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, donne une conférence de presse avec son homologue marocain à Rabat le 8 juin 2019. (Crédit : FADEL SENNA / AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, donne une conférence de presse avec son homologue marocain à Rabat le 8 juin 2019. (Crédit : FADEL SENNA / AFP)

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a réitéré vendredi que la détention de deux chercheurs français en Iran était « inacceptable » et souligné que leur libération rapide constituerait un « geste significatif » dans le contexte de tensions actuel avec l’Iran.

« Ces arrestations et le fait qu’ils soient aujourd’hui en prison, c’est parfaitement inacceptable », a-t-il déclaré sur la radio RTL.

« Nous demandons à ce qu’ils soient libérés parce que cet emprisonnement est parfaitement arbitraire et nuit beaucoup aux relations entre la France et l’Iran », a-t-il ajouté.

« Ce serait un geste significatif que l’Iran les libère le plus vite possible », a encore souligné le chef de la diplomatie française.

Fariba Adelkhah, spécialiste du chiisme au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, et son collègue Roland Marchal, spécialiste de la Corne de l’Afrique, lui aussi au CERI, ont été arrêtés en juin. Paris ne cesse de réclamer leur libération.

Fariba Adelkhah, directrice de recherche à Science-Po, en février 2019 sur le plateau de France 24. (Crédit photo : Capture d’écran / France 24)

Les autorités judiciaires iraniennes ont levé l’accusation d’espionnage visant Fariba Adelkhah, a annoncé mardi à l’AFP l’avocat de cette anthropologue franco-iranienne.

Elle reste néanmoins poursuivie pour deux autres chefs d’accusation, « propagande contre le système » politique de la République islamique et « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale », selon l’avocat.

Roland Marchal en 2016. (Crédit : capture d’écran YouTube)

Roland Marchal est poursuivi lui aussi pour « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale ».

Face à ces demandes répétées de libération, Téhéran dénonce régulièrement ce qu’il présente comme une ingérence dans ses affaires intérieures.

L’Iran ne reconnaît pas la double nationalité. Les arrestations d’étrangers en Iran, notamment binationaux, accusés souvent d’espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.

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