Le garde du corps de Haniyeh était membre de la cellule qui a tué 5 soldats israéliens à Nahal Oz en 2014
Selon les médias palestiniens, Wasim Abu Shaaban, qui a été tué aux côtés du chef du Hamas, avait fait partie d'une unité d'élite avant d'être nommé chef du bureau politique

Les médias palestiniens ont indiqué, jeudi, que le garde du corps du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, tué avec lui à Téhéran la veille, faisait partie de l’escadron terroriste entré en Israël par un tunnel, en juillet 2014, qui avait tiré un missile antichar sur les forces de Tsahal à Nahal Oz, et tué cinq soldats.
Selon Sama News et le Centre des médias palestiniens, Wasim Abu Shaaban était membre de la cellule qui a mené l’attaque pendant la guerre à Gaza, cette année-là, plus connue sous le nom d’Opération Bordure protectrice.
Abu Shaaban serait né à Gaza en 1988 et aurait étudié la charia à l’Université islamique de Gaza, avant de se marier et d’avoir quatre enfants.
Il aurait commencé sa carrière au sein de l’organisation terroriste en tant qu’assistant de l’ex-membre du Hamas et ministre palestinien de l’Intérieur, Said Seyam, tué par Israël en 2009. Il aurait par ailleurs été un combattant de l’aile militaire du Hamas – les Brigades Izz a-Din al-Qassam – et serait devenu commandant adjoint d’une compagnie de la Nukhba (unité d’élite) de Tel al-Hawa, dans le sud de la ville de Gaza.
ألموغ بوكير:
وسيم أبو شعبان صاحب الفيديو المشهور عام 2014 لحظة ضرب الجندي في ناحل عوز.
وسيم أبو شعبان يعتبر الحارس الشخصي لـ إسماعيل هنية والذي ارتقى معه في طهران، كان قد شارك في عملية مداهمة للموقع الإسرائيلي ناحل عوز في عام 2014. pic.twitter.com/Yuwrkroh8n
— المركز الفلسطيني للإعلام (@PalinfoAr) August 1, 2024
Selon les médias palestiniens, il aurait ensuite été nommé membre permanent de la délégation de Haniyeh, en qualité de garde du corps, au moment où ce dernier a quitté la bande de Gaza en 2019.
La cérémonie funéraire pour Haniyeh et Abu Shaaban s’est tenue jeudi à Téhéran, la capitale iranienne, en présence des échelons supérieurs de la République islamique, avant que leurs dépouilles ne soient transférées au Qatar un peu plus tard dans la journée.
C’est l’ayatollah Ali Khamenei qui a dirigé les prières, non sans avoir menacé de « sévères représailles » l’assassinat du chef du Hamas.
Le président iranien Massoud Pezeshkian et le chef du Corps des gardiens de la révolution islamique, le général Hossein Salami, étaient également présents. Haniyeh se trouvait justement à Téhéran pour la cérémonie d’investiture de Pezeshkian, mardi.
Khalil al-Hayya, haut responsable des relations étrangères du Hamas, a promis, lors de la cérémonie, que « la devise d’Ismaïl Haniyeh, à savoir « Jamais nous ne reconnaîtrons Israël », demeurerait à jamais et ajouté : « Nous harcèlerons Israël jusqu’à ce que nous soyons sûrs de l’avoir déraciné de Palestine ».
Le président conservateur du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a déclaré que l’Iran « sera fidèle à l’ordre du guide suprême » de venger Haniyeh en attaquant directement Israël.
« Il est de notre devoir de riposter au bon endroit et au bon moment », a-t-il déclaré lors d’un discours devant une foule qui scandait « Mort à Israël, mort à l’Amérique ! »

Les cercueils, peints aux couleurs du drapeau palestinien et ornés, sur les côtés, d’un motif noir et blanc évoquant le keffieh palestinien, ont circulé à bord d’un camion chargé de fleurs dans les rues verdoyantes rafraichies par des brumisateurs, au beau milieu d’une foule agitant des drapeaux .
À Doha, une autre cérémonie aura lieu, vendredi, dans la plus grande mosquée du pays avant leur inhumation à Lusail, dans le nord de Doha, la capitale, dans le cimetière où repose le fondateur de l’État du Qatar, Jassim ben Mohammed al-Thani.
Israël, l’ennemi juré de l’Iran que ce dernier tient responsable de l’attaque, n’a fait aucun commentaire au sujet de la mort de Haniyeh.