Le gouvernement a alloué 28 M de shekels aux avant-postes illégaux de Cisjordanie en 2023
Le budget devrait passer à 64 M en 2024 ; le groupe La Paix Maintenant accuse le gouvernement d'autoriser, de financer et d'aider l'expropriation des terres palestiniennes
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le gouvernement a alloué quelque 28 millions de shekels en 2023 pour renforcer la sécurité des avant-postes illégaux de Cisjordanie établis en violation de la loi israélienne, a rapporté mardi l’organisation La Paix Maintenant.
L’information a été révélée par le directeur général de la division des implantations de l’Organisation sioniste mondiale, Hoshaya Harari, lors d’une conférence organisée par HaTzionzout HaDatit en juin, dont les détails ont été publiés aujourd’hui par La Paix Maintenant.
Les fonds provenaient d’un budget destiné à renforcer la sécurité des implantations et des avant-postes illégaux en Cisjordanie, et ont été utilisés pour acheter des véhicules, des drones, des caméras, des générateurs électriques, des barrières électriques, des lampes et des clôtures, entre autres.
Sur les 28 millions de shekels, 15 millions sont allés à des avant-postes agricoles illégaux en Cisjordanie qui s’approprient généralement de grandes étendues de terre pour y faire paître des moutons, des chèvres et des vaches, dans le cadre d’une stratégie visant à rompre la contiguïté territoriale palestinienne.
33 autres avant-postes illégaux ont reçu 13 millions de shekels.
Le budget consacré aux équipements et installations de sécurité pour les avant-postes illégaux devrait passer à 63 millions de shekels en 2024, selon La Paix Maintenant.
« Non seulement le gouvernement israélien autorise les habitants des implantations à s’emparer des terres, à établir des avant-postes et des fermes en violation de la loi, et à attaquer et déplacer des Palestiniens sans aucune mesure corrective, mais il les finance et les assiste », a déclaré l’organisation.
« La violence des habitants des implantations n’est pas une anomalie, c’est une caractéristique. Elle s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement israélien pour expulser systématiquement les Palestiniens de leurs maisons et de leurs terres dans la zone C de la Cisjordanie. »