Le gouvernement nomme 36 diplomates – des nominations bloquées sous Netanyahu
De nouveaux envoyés vont aussi partir dans des pays alliés déterminants sur le territoire européen, et notamment en Pologne, en République tchèque et à Chypre
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le cabinet israélien a approuvé dimanche la nomination de 36 ambassadeurs et consuls-généraux dont les postes avaient été bloqués par l’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu depuis plus de six mois.
Certaines désignations ont concerné des postes clés – comme celui de Haim Regev qui a été nommé chef de mission au sein de l’Union européenne, de Daniel Zohar-Zonshine à la fonction d’ambassadeur du Brésil, de Gilad Cohen à la fonction d’ambassadeur du Japon et d’Eitan Surkis au poste d’ambassadeur en Jordanie.
De nouveaux envoyés vont aussi partir dans des pays alliés déterminants sur le territoire européen, et notamment en Pologne, en République tchèque et à Chypre.
Rafi Shotz, qui avait fait les gros titres en 2010 quand il avait reçu des cartes postales antisémites de la part d’élèves lorsqu’il était ambassadeur en Espagne, représentera l’État juif au Vatican.
Des consuls ont été approuvés et partiront à Mumbai, à Montréal, à Chicago, à Munich, à Saint Petersbourg, à Toronto, à Houston et dans d’autres villes majeures.
Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid a déclaré que « les nominations qui ont été approuvées aujourd’hui étaient attendues depuis trop longtemps ».
« Israël a besoin des meilleurs pour lutter pour sa bonne réputation dans le monde. Ces diplomates font partie des meilleurs professionnels en Israël et ils jouent un rôle déterminant et central dans la protection du positionnement diplomatique et sécuritaire d’Israël dans le monde ».
Les ambassadeurs, dans la liste, avaient été approuvés par le ministère des Affaires étrangères entre le mois d’août et le mois de décembre 2020, mais ils attendaient d’être approuvés par le cabinet.
Au début du mois, une plainte avait été déposée devant la Haute cour de justice, recommandant vivement d’obliger le Premier ministre de l’époque d’expliquer pourquoi il n’avait pas approuvé ces nominations, ce qui avait entraîné une pénurie de personnel dans un tiers des missions diplomatiques israéliennes dans le monde.
Au cours des six derniers mois, les employés du ministère des Affaires étrangères s’étaient tournés vers Netanyahu, vers le ministre de la Défense Benny Gantz et vers le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Gabi Ashkenazi, les sommant de procéder à l’approbation des nominés devant le cabinet, avait expliqué la plainte.
Tandis que Gantz avait soutenu cette approbation, les accords de coalition qu’il avait conclus avec Netanyahu stipulaient que les deux hommes devaient apporter leur soutien, ensemble, aux désignations aux postes de diplomates. Les termes de l’accord étaient restés en place même à l’issue de la chute de la coalition, l’année dernière. Ils n’ont été invalidés que lorsque le nouveau gouvernement a fait sa prestation de serment, l’année dernière.
Lorsqu’il a pris son poste, lundi dernier, Lapid a accusé Netanyahu de laisser le corps diplomatique en ruines.
Dimanche également, les ministres ont voté la prolongation pour une année supplémentaire du mandat du général Aviv Kohavi à la tête de l’armée israélienne, et approuvé une proposition visant à mettre en place une commission d’enquête gouvernementale consacrée à la catastrophe meurtrière du mont Meron.