Le Japon, dernier pays à demander à ses citoyens de ne pas se rendre en Israël
Bon nombre de pays craignent une attaque de l'Iran, pourtant Israël insiste sur le fait que son espace aérien reste sûr
Le ministère des Affaires étrangères du Japon a recommandé ce mardi à ses ressortissants de ne pas se rendre en Israël dans une alerte aux voyageurs, évoquant la montée des tensions dans la région.
La veille, le ministère avait demandé aux ressortissants japonais se trouvant au Liban de quitter le pays en raison de la montée des tensions.
Depuis le 8 octobre, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Les tensions régionales ont par ailleurs redoublé depuis l’assassinat, mercredi à Téhéran, du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et la mort quelques heures plus tôt du chef de la branche armée du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Fouad Shukr, dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
En conséquence, au moins dix compagnies aériennes avaient annulé leurs vols en direction et en provenance d’Israël, samedi dans la soirée.
L’Iran, qui soutient le Hezbollah, a déclaré lundi avoir « légalement le droit » de punir son ennemi juré Israël pour l’assassinat, qu’il lui impute, du chef du Hamas, ce qui fait craindre un risque d’embrasement de la région.
La Suède, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont aussi appelé leurs ressortissants à quitter le Liban au plus vite, à l’heure où les vols à l’aéroport de Beyrouth sont annulés en cascade.
Le chef de l’Autorité de l’aviation civile, Shmuel Zakaï, a noté jeudi que l’espace aérien israélien était « absolument sûr », ajoutant que l’Administration de l’aviation fédérale des États-Unis et son homologue au sein de l’Union européenne avaient fait la même constat.
Zakaï a ajouté qu’Israël saurait fermer son espace aérien pour des raisons sécuritaires si cela devait s’avérer nécessaire.