Le Jéricho ancien inscrit au patrimoine de l’UNESCO en tant que site de Palestine ?
L'instance de l'ONU, quittée par Israël en 2019, organisera un vote lors d'un sommet en Arabie saoudite ; un député du Likud déplore l'occultation de l'importance biblique du site
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) doit voter à la fin du mois une proposition qui déclarerait de vieux quartiers de Jéricho « site du patrimoine mondial en Palestine ».
Selon l’ordre du jour de la conférence de l’instance de l’ONU qui aura lieu en Arabie saoudite, le vote sur le « Jéricho ancien /Tell es-Sultan » devrait avoir lieu entre le 10 et le 25 septembre.
Si cette proposition est adoptée, la ville rejoindra trois autres « sites du patrimoine mondial de l’UNESCO en Palestine » : l’église de la nativité et la route des pèlerins de Bethléem, le paysage culturel du sud de Jérusalem et de Battir, ainsi que la Vieille ville de Hébron.
Sur le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, le député du Likud Dan Illouz a indiqué qu’il avait écrit à Audrey Azoulay, la présidente de l’UNESCO.
« Jéricho est avant tout une ville qui a une grande importance biblique », a noté Illouz dans son post.
« Occulter cette réalité est une insulte faite aux millions de Juifs et de Chrétiens partout dans le monde », a-t-il ajouté dans sa publication.
« Une telle décision constituerait une interférence flagrante de la part de l’UNESCO dans un conflit où l’instance n’a pas l’autorité nécessaire pour intervenir », a-t-il accusé. « Il est de notre devoir de stopper la subversion de l’Autorité palestinienne et d’insister sur notre droit à notre terre ».
Toutefois, Israël n’est plus membre de l’UNESCO.
L’initiative prise en 2011 par l’instance d’accorder à la Palestine un statut d’État-membre avait amené les États-Unis et Israël à cesser de la financer.
En 2017, les États-Unis, qui étaient alors sous la présidence de Donald Trump, avaient annoncé qu’ils se retiraient de l’UNESCO, citant des considérations financières, la nécessité de procéder à des réformes et « les préjugés anti-israéliens continus ».
Israël avait également déclaré quitter l’instance. Le départ des deux nations, en 2019, avait eu lieu après des années d’adoption de résolutions par l’UNESCO qui, selon les critiques, niaient les liens entretenus par les Juifs avec Jérusalem et d’autres sites vénérés dans le Judaïsme ou qui critiquaient âprement l’État hébreu.
Les États-Unis ont fait part de leur intention de réintégrer l’UNESCO au mois de juin et les 193 États-membres de l’organisation ont approuvé cette demande soumise par les Américains au mois de juillet.