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Le Kenya soutient Israël pour regagner l’Union africaine

Renforcer la coopération entre Israël et l’Afrique est importante pour les deux camps, a souligné le président Kenyatta

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Kenya soutient la demande d’Israël pour regagner un statut d’observateur au sein de l’Union africaine, a annoncé le président du pays mardi.

« Nous pensons que, en tant que continent, nous avons besoin de réengager des relations avec Israël sur des bases plus positives, avec en tête que notre partenariat peut aider le monde à devenir plus sûr », a déclaré le président kényan Uhuru Kenyatta lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au siège du gouvernement à Nairobi.

« Le Kenya continuera à œuvrer pour qu’Israël puisse regagner sa position d’Etat observateur à l’Union africaine. Je crois que ce n’est pas bon uniquement pour le Kenya, mais pour l’Afrique toute entière. Pour la paix dans le monde. Pour les partenariats ».

Renforcer la coopération entre Israël et l’Afrique est importante pour les deux camps, a expliqué Kenyatta, ajoutant que, même si certains pays du continent entretenaient des relations tendues avec l’Etat juif, les défis globaux actuels obligeaient l’Afrique à reconsidérer sa position.

« Nous pensons que le monde a changé », a continué le président kényan. « Les problèmes mondialisés que nous partageons aujourd’hui ont changé depuis trente ans. Et nous devons être partenaires. Nous devons faire face aux menaces sécuritaires ensemble”.

Israël avait été évincé de l’Union africaine en 2002, sur ordre de la Libye. Les récents efforts d’Israël pour rejoindre le groupe avaient échoué, à cause d’objections émises par l’Afrique du Sud et d’autres. Le plus grand défi auquel fait face, non seulement le Kenya ou l’Afrique, mais le monde entier, est le terrorisme « commis par des gens dérangés qui n’ont aucune croyance en la religion », a analysé Kenyatta.

« Il serait imprudent de rester assis à ne rien faire et de dire que, face à ces défis, le Kenya et l’Afrique ne peuvent s’engager aux côtés d’Israël sur ce problème particulier. Ce serait faire l’autruche ».

« L’important n’est pas pour Israël d’être reconnu par l’Union africaine », a continué Kenyatta. « Il est critique pour nous d’être capables d’établir un partenariat avec ceux qui le considéreraient comme un défi, et avec lesquels nous partageons une position commune… C’est pourquoi je crois fermement qu’il est critique pour nous de réévaluer nos relations avec l’Etat d’Israël, vu les défis auxquels nous faisons face sur le continent africain ».

Netanyahu, qui est le premier Premier ministre israélien à visiter le Kenya pendant son mandat, a remercié Kenyatta pour plaider la cause d’Israël et son retour au sein de l’Union, disant que ses mots étaient « très importants ».

Regagner le statut d’observateur au sein de l’Union africaine « revêt pour nous une grande signification », a ajouté Netanyahu. « L’Afrique est un continent de 54 pays. La possibilité de faire changer leur position et leur attitude envers Israël est un changement stratégique dans le statut d’Israël à l’international ».

Le rapprochement naissant entre l’Afrique et Israël résonne déjà à travers le continent, a continué le Premier ministre, « mais cela aurait des conséquences encore plus importantes dans le futur des relations internationales d’Israël dans notre effort pour qu’un grand nombre de pays nous soutiennent ».

Dans leurs remarques, Kenyatta et Netanyahu ont tous deux mentionné le rôle du Kenya dans l’opération Entebbe, menée par Israël il y a quarante ans.

« En tant que pays, nous nous tenions aux côtés d’Israël, sur le papier comme sur le terrain », a rappelé le président kényan, ajoutant que « beaucoup de Kenyans ont été tués en Ouganda par Idi Amin à cause du soutien que nous offrions ».

Après le détournement d’un avion par des terroristes vers Entebbe, en Ouganda, les forces spéciales israéliennes avaient lancé une opération de sauvetage spectaculaire. Sur le chemin du retour, les avions israéliens s’étaient posés au Kenya pour faire le plein.

« Nous nous souvenons de l’assistance du Kenya pendant la mission de sauvetage à Entebbe », a assuré Netanyahu. « Nos pilotes y ont atterri après et, rétrospectivement, nous savons qu’il ne s’agissait pas d’un simple acte pour sauver d’innocents otages israéliens, mais une action qui a porté un coup dévastateur au terrorisme international de l’époque, et maintenant nous sommes témoins de l’émergence d’une nouvelle forme de terrorisme qui menace tous nos pays. Et nous devons unir nos forces »

Plus tôt dans la journée, Netanyahu avait déposé une couronne mortuaire sur la tombe du fondateur du Kenya, Yoma Kenyatta, le père du président actuel. Après la conférence de presse, Netanyahu et Kenyatta assisteront à un forum de businessmen africains et israéliens.

Nairobi était la deuxième étape de la visite historique de Netanyahu dans quatre pays d’Afrique de l’Est, qui a commencé lundi avec une visite à Entebbe, en Ouganda. Mercredi, il visitera le Rwanda, avant de terminer son voyage en Ethiopie.

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