Le leader de la cellule terroriste qui a tué le rabbin Shevach toujours en fuite
Alors que sa mort avait été annoncée lors d'une opération menée à Jénine, Ahmad Nassar Jarrar, 22 ans, serait toujours en fuite ; la victime serait un homonyme plus âgé

Les responsables israéliens de la Défense pensent que le chef de la cellule terroriste responsable de l’assassinat de Raziel Shevach la semaine dernière est encore en fuite après le raid meurtrier mené par la police des frontières à Jénine, selon des informations parues vendredi dans les médias en hébreu.
Le corps d’Ahmad Nassar Jarrar, qui, selon les forces de sécurité, avait été tué par les forces de sécurité israéliennes dans la ville de Jénine en Cisjordanie, dans la matinée de jeudi, n’a pas été retrouvé parmi les décombres des habitations détruites au cours de l’opération, selon les médias palestiniens.
Israël a indiqué que ses forces avaient tué un homme soupçonné d’être impliqué dans la fusillade mortelle qui a ôté la vie à Raziel Shevach, en Cisjordanie, mais ne l’avaient pas nommé. Deux autres membres de la cellule auraient été capturés.
Le ministère de la Santé palestinien avait à l’origine identifié le défunt sous le nom d’Ahmad Nassar Jarrar, 22 ans. La faction du groupe terroriste du Hamas à Jénine avait alors fait savoir que l’homme faisait partie de sa branche armée, les brigades Ezzedine al-Qassam, et l’avaient qualifié de « martyr ».
Quelques heures plus tard, le ministère palestinien de la Santé avait annoncé avoir fait une erreur et qu’un homme différent, un homonyme, avait été tué. Il s’agirait d’Ahmad Ismail Muhammad Jarrar, 31 ans.
Des informations non confirmées parues dans les médias israéliens avaient indiqué que le jeune Jarrar était le chef présumé de la cellule terroriste et que l’autre Jarrar était l’un de ses membres.
La famille du jeune Jarrar a fait une déclaration jeudi publiée sur le site d’information Palinfo, affirmant que son fils était encore en vie. Des proches ont clamé qu’Israël avait diffusé des informations fausses sur la mort présumée du jeune homme afin de lui faire quitter sa cachette.
Dans un entretien diffusé sur les réseaux sociaux palestiniens, la mère du jeune Jarrar avait expliqué que les forces israéliennes s’étaient rendues à son domicile et avaient donné l’ordre à son fils de sortir de la maison. Mais il était déjà parti depuis trente minutes, avait-elle ajouté. « S’il est tombé en martyr, c’est une bonne chose pour lui », avait-elle poursuivi.
الصحة: شهيد جنين هو أحمد إسماعيل محمد جرار (٣١ عاماً) pic.twitter.com/3UlYCAGUi1
— حركة فتح (@fatehorg) January 18, 2018
Quelques heures après l’opération menée par une unité d’élite de la police des frontières aux côtés de l’armée israélienne et des services de sécurité du Shin Bet, le porte-parole de la police des frontières a fait savoir au Times of Israel que des recherches étaient encore en cours dans le secteur, suggérant que tous les suspects n’avaient pas encore été retrouvés.
Selon la chaîne Hadashot, les services de sécurité étaient encore sur le terrain jeudi soir.
Deux policiers israéliens ont été blessés lors de ce raid, dont l’un grièvement. Le président Reuven Rivlin a rendu visite à ce dernier au centre médical Rambam de Haïfa pour le remercier de son service. « Nous continuerons à dire à tous ceux qui tentent de nous nuire : nous vous retrouverons, partout où vous êtes », a-t-il dit lors d’une déclaration depuis l’hôpital.