Le Likud appelle la police à retrouver l’auteur d’un poster « Mein Kampf » avec Netanyahu
Dans la plainte qui a été déposée, l'avocat du parti évoque le « résultat direct du discours vénéneux de certaines personnalités publiques »
Le parti du Likud a porté plainte, jeudi, suite à la publication de la photo d’un manifestant anti-réforme en train de brandir une pancarte représentant le Premier ministre Benjamin Netanyahu déchirant la Déclaration d’indépendance israélienne, avec les mots « Mein Kampf ».
La manifestation a eu lieu rue Kaplan à Tel Aviv jeudi, comme bon nombre de grandes manifestations antigouvernementales.
« Mein Kampf » – « Mon combat » – est le titre de l’ouvrage qu’Adolf Hitler a rédigé en prison dans les années 1920.
L’avocat du Likud demande l’ouverture d’une enquête pour retrouver le manifestant auquel il reproche des faits d’incitation à la haine.
« L’incitation à la haine et l’utilisation de références nazies lors d’événements antigouvernementaux sont la conséquence directe des discours vénéneux de certaines personnalités publiques, qui ne respectent pas le verdict des urnes qui a élu les membres de la 25e Knesset », écrit l’avocat Avi Halevi dans le dépôt de plainte.
« Combien de lignes rouges faudra-t-il encore franchir pour que les chefs de l’opposition disent stop et mettent un terme à cette folie ? », interroge le ministre de l’Energie du Likud, Israel Katz, sur la plate-forme de réseaux sociaux X, anciennement Twitter.
La ministre du Renseignement du Likud, Gila Gamliel, a également dénoncé cette affiche, disant que « les discours violents gagnaient du terrain en Israël […] C’est clairement de l’incitation à la violence, capable de porter préjudice à la vie de quelqu’un. Il faut y mettre un terme immédiatement. »
Ce n’est pas la première fois que des manifestants anti-refonte utilisent l’imagerie nazie à l’occasion de rassemblements. Cette année déjà, des photos des auteurs de la refonte, le ministre de la Justice Yariv Levin et le député Simcha Rothman, ont été recouvertes de graffitis les comparant à Adolf Hitler.
Les soutiens du gouvernement utilisent également ce discours.
Le mois dernier, Itzik Zarka, sympathisant du Likud, a dit de manifestants anti-remaniement « Putains d’Ashkénazes, allez brûler en enfer ».
« Je suis ravi que six millions d’entre vous aient été brûlés et j’espère qu’il y en aura six millions de plus », a-t-il ajouté.