Le médecin arabe accusé à tort d’avoir salué un terroriste réintègre Hadassah
Plusieurs mois après, l'hôpital autorise le Dr Ahmad Mahajneh à reprendre le travail, les responsables affirmant qu'il n'a jamais tenu les propos qui lui ont été initialement attribués
Un médecin, qui avait été suspendu après avoir été accusé à tort d’avoir fait l’éloge d’un terroriste palestinien dont il s’occupait, va reprendre son travail à la suite d’un long différend concernant cette affaire, a déclaré dimanche le centre hospitalier Hadassah.
Le Dr Ahmad Mahajneh, interne au centre hospitalier Hadassah à Ein Kerem, a clamé son innocence depuis l’incident du 26 octobre, et va maintenant reprendre le travail avec son nom blanchi, a déclaré l’hôpital.
Mahajneh a été accusé d’avoir donné au patient Muhammad Abu Qatish, 16 ans, une assiette de friandises, de l’avoir félicité et de l’avoir traité de « shahid », ou martyr. Selon les autorités israéliennes, Abu Qatish a grièvement blessé un Israélien lors d’une attaque à l’arme blanche le 22 octobre, dans le quartier juif de Jérusalem-Est de Givat HaMivtar.
Il aurait également eu une altercation verbale avec un officier de police qui a exigé de savoir qui avait donné les friandises à Abu Qatish et lui a ordonné de s’identifier.
L’hôpital a déclaré qu’une enquête avait conclu que Mahajneh n’avait jamais tenu ces propos à Abu Qatish.
Selon Mahajneh, le knafeh et les autres aliments donnés à Abu Qatish étaient les restes de la nourriture qu’il avait commandée pour fêter la réussite de ses examens d’internat, et étaient offerts à tous les patients dans le cadre d’une politique d’égalité de traitement, bien que ce ne soit pas lui qui les ait donnés à Abu Qatish.
L’hôpital avait accusé Mahajneh d’avoir « insulté un officier de police » lors de l’incident.
L’établissement a maintenu dimanche que son comportement envers l’officier lorsque celui-ci lui a demandé de s’identifier avait été « inapproprié ».
Les accusations ont été initialement diffusées par le groupe de droite Betsalmo, – selon un article du journal Israel Hayom – qui s’est depuis rétracté et a demandé la réintégration de Mahajneh. Les médias se sont d’abord appuyés sur la version apparemment inventée des événements, suscitant l’indignation sur les médias sociaux, certains utilisateurs menaçant le médecin.
En novembre, Mahajneh a déclaré au Times of Israel qu’il n’avait jamais soutenu le terrorisme de sa vie et que « les terroristes méritent d’être punis. »