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Le ministère des Finances toujours plus pessimiste pour l’économie israélienne

L'économie pourrait se contracter de 5,9 % à 7,2 % cette année, en raison de la pandémie de coronavirus ; le ministère prévoit un déficit budgétaire de 13 % à 14,2 % du PIB

Des Israéliens protestent contre les dernières restrictions du gouvernement en matière de coronavirus à Tel Aviv, le 18 juillet 2020. (Miriam Alster/Flash90)
Des Israéliens protestent contre les dernières restrictions du gouvernement en matière de coronavirus à Tel Aviv, le 18 juillet 2020. (Miriam Alster/Flash90)

Les perspectives économiques du ministère des Finances sont de plus en plus sombres, le produit intérieur brut pourrait se contracter de 5,9 % cette année, voire de 7,2 % en raison de nouvelles mesures de restriction, selon les données présentées par l’économiste en chef du ministère, Shira Greenberg, jeudi.

Le ministère avait initialement prévu une contraction de 5,4 % de l’économie cette année en raison des mesures de confinement et de distanciation sociale mises en place pour contenir la pandémie de coronavirus.

La croissance en 2021 sera de 5,7 %, mais pourrait aussi n’être que de 2,2 % dans un scénario plus sombre si la pandémie s’aggrave, a déclaré Mme Greenberg lors d’une vidéoconférence organisée par l’établissement IDC Herzliya, a rapporté le quotidien économique Calcalist. A titre de comparaison, les prévisions de croissance pour 2020 avant l’apparition du coronavirus étaient de 3 %, et la croissance économique de 3,3 % en 2019.

Le déficit budgétaire devrait s’élever à 13,1 % du PIB cette année, contre 10,29 % précédemment prévu, a déclaré Mme Greenberg, et en cas de reprise économique plus lente que prévu, le déficit pourrait atteindre 14,2 % du PIB. En 2021, le déficit sera de 9,4 % et en 2022 il sera de 6 % – ou dans un scénario plus sombre, de 12,5 % en 2021 et de 8,9 % en 2022.

Shira Greenberg, économiste en chef du ministère des Finances, assiste à une conférence de presse au bureau du ministère des Finances à Jérusalem, le 23 septembre 2019. (Flash90)

Le ratio de la dette au PIB, qui était de 61,2 % en 2019, devrait maintenant passer à 75,8 % cette année et à 85,1 % en 2023. Un faible ratio dette/PIB indique une économie qui produit et vend des biens et des services suffisants pour rembourser les dettes.

Dans un scénario plus sombre, le ratio de la dette au PIB pourrait atteindre 77,9 % cette année, et 98 % en 2023, selon les prévisions du ministère.

Au début de ce mois, la Banque d’Israël a déclaré que l’économie du pays se contracterait de 6 % cette année. L’OCDE a estimé la contraction de l’économie israélienne en 2020 à 6,2 %, ou 8,3 % en cas de seconde vague du virus. Et le taux de chômage élevé pourrait s’avérer être le plus grand obstacle sur la voie de la reprise en Israël, craignent les experts.

Ces sombres données du ministère des Finances s’inscrivent dans un contexte où les chiffres du chômage, fournis par l’Agence nationale pour l’emploi, montrent une nouvelle augmentation du nombre de personnes sans emploi, alors que le pays impose de nouvelles mesures de confinement pour endiguer une deuxième vague de coronavirus.

La pandémie, qui a tué plus de 600 000 personnes dans le monde, a porté le nombre de morts en Israël à 406 dimanche matin, avec cinq décès supplémentaires signalés depuis samedi soir, parallèlement à une forte augmentation du nombre de patients dans un état grave.

En Israël, les infections ont régulièrement augmenté depuis début juin, et ces derniers jours ont généralement commencé à passer de 1 800 à 1 900 cas par jour, dépassant de loin la vague initiale de l’épidémie en mars-avril, et déclenchant de nouvelles restrictions dans certaines parties de l’économie.

Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)

De nouvelles restrictions publiques imposées par le gouvernement pour lutter contre la propagation du coronavirus sont entrées en vigueur vendredi à 17 heures, limitant les rassemblements publics jusqu’à nouvel ordre et interdisant diverses activités de loisirs et de remise en forme pendant tout le week-end.

L’agence pour l’emploi a déclaré que 2 825 nouvelles personnes entre jeudi et dimanche matin ont déclaré qu’elles cherchaient du travail, contre 1 093 qui ont dit être retournées au travail.

Depuis le début de l’ouverture de l’économie, le 19 avril, quelque 404 995 personnes ont déclaré être retournées au travail, contre 164 019 nouvelles personnes qui ont déclaré être à la recherche d’un emploi, selon l’agence pour l’emploi.

Selon les données de l’agence pour l’emploi, en date de dimanche matin, 855 380 personnes étaient à la recherche d’un emploi, dont 573 949 étaient des personnes en congé sans solde. Le taux de chômage est passé de 20,9 % le 8 juillet à 21,1 %, selon le service de l’emploi. Au plus fort de la première vague de la crise, le nombre de chômeurs, y compris les travailleurs mis au chômage, dépassait le million.

Augmentation du nombre de personnes déposant leur bilan en juin

La deuxième vague de la pandémie de coronavirus a également provoqué une augmentation du nombre de personnes déposant le bilan, a rapporté Calcalist, citant les chiffres du ministère de la Justice. En juin, 2 038 personnes, et non des sociétés, ont déposé leur bilan, soit une hausse de 75 % par rapport à l’année précédente.

La propagation du coronavirus et les mesures de bouclage sont l’une des raisons de la hausse du nombre de dépôts, a déclaré Calcalist, mais aussi le fait qu’une nouvelle loi est entrée en vigueur, qui met l’accent sur la réhabilitation des personnes endettées et sur la conclusion d’un accord avec les créanciers au lieu de les punir, comme dans la loi précédente.

Le nombre de sociétés qui ont déposé le bilan est resté inchangé en juin, bien qu’il y ait une différence dans la composition des sociétés – les données montrent que trois fois plus de restaurants ont déposé le bilan en juin de cette année par rapport à l’année dernière.

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