Le ministre français des Armées avec les militaires de la Finul dans le sud du Liban
Lecornu et le chef d'Etat major des Armées libanaises ont évoqué la mission onusienne et la protection des soldats de l'armée libanaise et de la Finul dans leurs missions
Le ministre français des Armées s’est rendu lundi à la base de Deir Kifa, dans le sud du Liban, où il a échangé avec le chef d’Etat major des Armées et des militaires français déployés dans le cadre de la mission de la Finul.
Cette « mission peut potentiellement devenir très dangereuse », a déclaré Sébastien Lecornu devant environ 700 soldats avant de partager avec eux un repas de Nouvel An.
« Notre passage va être semé d’incertitudes dans les semaines et jours à venir », a-t-il ajouté sous une tente aménagée sur la base, à une dizaine de kilomètres de la frontière entre Israël et le Liban.
Les échanges de tirs y sont quotidiens entre l’armée israélienne et le groupe terroriste chiite libanais Hezbollah libanais, dont plus de 100 combattants ont été tués depuis le 8 octobre.
Le groupe terroriste dit intervenir en soutien à son allié palestinien du Hamas à Gaza.
M. Lecornu et le chef d’Etat major des Armées, Joseph Aoun, ont évoqué la mission onusienne, « comment le mandat peut continuer à s’exercer dans des situations dégradées, comment on protège les soldats de l’armée libanaise et de la Finul dans leurs missions », selon le ministre.
« Tout cela nous plonge tout de même dans une sorte d’abîme », a-t-il déclaré devant les troupes concernant la situation au Proche-Orient.
Avant de repartir à Paris, M. Lecornu a prévu une nouvelle rencontre avec M. Aoun mardi pour évoquer l’aide aux forces armées libanaises proposée par la France, avec la cession prévue de plusieurs véhicules blindés.
L’armée libanaise peine à subvenir aux besoins de ses 80 000 militaires en raison de la grave crise économique au Liban.
Elle a bénéficié d’aides ponctuelles du Qatar et des Etats-Unis pour payer les salaires.
En novembre, la France avait annoncé qu’elle allait livrer un premier lot d’aide en médicaments de près de trois tonnes aux forces libanaises.
Paris souhaite éviter une escalade à la frontière libano-israélienne, et à ce titre, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et son collègue des Armées, se sont rendus plusieurs fois au Liban depuis le 7 octobre.
Le Hamas avait mené ce jour-là une attaque sans précédent sur le sol israélien, faisant environ 1 140 morts, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir des chiffres officiels disponibles.