Le New York Times critique Trump qui a ignoré les tweets antisémites de ses supporters
L’éditeur Jonathan Weisman devient la cible d’un déluge de caricatures pro-nazies et d’invectives racistes des utilisateurs de Twitter qui disent soutenir le candidat républicain
Un éditeur du New York Times qui a reçu un déluge de tweets antisémites de la part des partisans de Donald Trump appelle le présumé candidat républicain à dénoncer les invectives et à soutenir ses objectifs.
Dans un article publié dans l’édition du dimanche du journal, Jonathan Weisman a résumé le déluge de tweets qu’il a reçu, de la part de Twittos s’identifiant avec des surnoms tels que « Trump God Emperor », « CyberTrump » et « @DonaldTrumpLA ».
Leurs tweets ont insulté son « intelligence ashkénaze » incluant une image trafiquée des portes d’Auschwitz ainsi qu’une menorah faite du chiffre 6 millions.
D’autres montrent Weisman, détenu d’un camp de concentration gardé par une image de Trump dans un uniforme nazi, une caricature grotesque d’un Juif étiqueté « Le Holocaustinator » et une caricature datant de l’époque nazie d’un aryen s’en prenant à un Juif stéréotypé.
https://twitter.com/HelloRaspberry/status/733357382969909252
« Et pourtant, nous n’avons toujours rien entendu de M. Trump, aucune dénonciation, aucun reniement de ces racistes et de leur soutien antisémite, aucune expression de sympathie pour les victimes », écrit Weisman, éditeur à Washington au bureau du Times. Weisman critique également une déclaration du Comité juif républicain (RJC), publiée mardi, et critiquant les « invectives antisémites » dans la campagne présidentielle, mais sans singulariser les actions des partisans de Trump.
https://twitter.com/HelloRaspberry/status/733356488761081856
Weisman décrit la déclaration du RJC – qui abhorrait les abus des journalistes, « que ce soit de la part des partisans de Sanders, Clinton ou Trump » – comme de la « tergiversation sous forme d’art ».
Il dit qu’il veut conserver les tweets antisémites – plutôt que de les bloquer, comme les administrateurs Twitter le lui ont conseillé – comme « un outil de recherche de toutes sortes, une base de données de la haine, et un sanctuaire à l’année 2016 ».
Il reconnaît dans l’article qu’il était « devenu largement déconnecté de la vie juive et de la foi au fil des ans ».
Mais à la suite des attaques Twitter, il écrit : « Je me suis retrouvé à regarder une chronologie des médias sociaux remplie de haine pure et d’antisémitisme qui pendant des siècles ont alimenté l’expulsion, les persécutions, les pogroms et enfin le génocide ».