Le Nicaragua renonce à se joindre à l’affaire de « génocide » contre Israël devant la CIJ
« Mieux vaut tard que jamais », a réagi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, louant cette décision ; il appelle les autres pays à suivre l’exemple

Le Nicaragua a informé mardi la Cour internationale de justice (CIJ) qu’il retirait sa demande de participation à la procédure engagée par l’Afrique du Sud contre Israël pour « génocide ».
La Cour a publié jeudi un communiqué de presse confirmant ce retrait.
Aucune raison n’a été avancée pour justifier cette décision.
Ce retrait intervient moins de deux mois après la demande du Nicaragua de se joindre à l’affaire au début du mois de février. Il survient également après la plainte déposée l’an dernier par Managua, accusant l’Allemagne de violer la Convention sur le génocide en livrant des armes à Israël.
Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a salué le retrait du Nicaragua jeudi, en publiant sur X : « Mieux vaut tard que jamais. »
« Le Nicaragua a retiré son intervention moralement répugnante dans l’affaire sans fondement et scandaleuse intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ », a-t-il écrit, reprenant un message similaire publié en hébreu.
« D’autres pays ayant commis la même erreur devraient en faire autant », a-t-il ajouté.
Better late than never: Nicaragua has withdrawn its morally repugnant intervention in the baseless and outrageous case that was filed by South Africa against Israel at the ICJ.
Others that made the same mistake should follow suit. pic.twitter.com/rLQ67pH3IG— Gideon Sa'ar | גדעון סער (@gidonsaar) April 3, 2025
Le gouvernement nicaraguayen n’a, pour l’heure, pas commenté sa décision.
La CIJ examine actuellement une affaire dans laquelle Israël est accusé de génocide à Gaza, dans le cadre de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023, par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, au cours duquel il a assassiné plus de 1 200 personnes et en a kidnappé 251 pour les emmener en otage à Gaza.
Israël rejette catégoriquement les accusations et affirme que ses actions ne visent pas les civils et qu’il prend de nombreuses mesures pour les protéger.
L’Afrique du Sud, à l’origine de la procédure, a transmis à la Cour en octobre un dossier de 750 pages contenant ce qu’elle présente comme des preuves du génocide présumé. Conformément aux règles de la CIJ, ce document ne sera pas rendu public.
Israël a jusqu’à juillet 2025 pour soumettre sa réponse officielle.