Le nouveau président du Conseil de Yesha opposé aux checkpoints permanents
Hananel Dorani a déclaré qu'il s'oppose aux barrages routiers permanents autour des villes palestiniennes, car ils nuiraient à leur qualité de vie
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le président du conseil des implantations de Yesha a déclaré mercredi qu’il s’opposait à l’installation de points de contrôle permanents autour des villes palestiniennes.
« Je suis opposé au concept de sécurité consistant à placer des points de contrôle en Judée et en Samarie, qui nuira à la qualité de vie des Palestiniens innocents », a-t-il déclaré.
Au lendemain des attentats terroristes, Hananel Dorani a déclaré que « les besoins de sécurité l’emportent sur les besoins civils ». Mais il a souligné que les mesures à court terme nécessaires ne devraient pas devenir permanentes.
Le point de vue du président de Yesha était conforme à celui de l’establishment de la sécurité israélien qui a longtemps considéré l’amélioration de la qualité de vie des Palestiniens comme un intérêt israélien.
Dorani a souligné que l’organisation des résidents d’implantations a totalement confiance dans les forces de sécurité israéliennes et leur conduite en Cisjordanie.

Les déclarations, lors d’une séance d’information à l’intention des journalistes au bureau du Conseil de Yesha à Jérusalem se sont mêlées aux appels des habitants des implantations d’extrême droite à imposer à nouveau des mesures.
La semaine dernière, plus de 100 habitants d’implantations du groupe d’extrême droite Otzma Yehudit ont temporairement bloqué les accès à Naplouse pour protester contre le rétablissement par l’armée israélienne des points de contrôle permanents autour de la ville palestinienne suite à la mort de Raziel Shevach devant l’avant-poste Havat Gilad la semaine dernière.
L’armée israélienne a démantelé la grande majorité des points de contrôle en Cisjordanie au cours de la dernière décennie.
Les paroles du président du conseil de Yesha ont suscité la colère des éléments les plus extrémistes des habitants des implantations, le président du Conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, affirmant que « les terroristes qui ont assassiné Raziel Shevach n’auraient pas pu s’échapper ».
« Les points de contrôle ont été supprimés, non pas pour des raisons de sécurité, mais à cause de la pression politique de l’administration Obama », a déclaré M. Dagan dans un communiqué.
D’autre part, pendant le briefing de mardi, Dorani a commenté les récentes campagnes menées par des groupes d’habitants de l’implantation – dont fait partie Dagan – appelant au goudronnage des routes de contournement autour des villes palestiniennes. Le président du conseil de Yesha a déclaré qu’il soutenait sans équivoque cet effort mais a averti les habitants d’éviter d’en faire parler comme d’une question d’ordre sécuritaire.
« Nous sommes dans une période de sécurité », a-t-il déclaré, affirmant que la nécessité d’améliorer les infrastructures relevait davantage de l’ordre de la sécurité routière et que de la sécurité des résidents.
Les habitants des implantations affirment que les routes qui contournent les centres de population palestiniens sont essentielles à leur sécurité, citant les attaques terroristes qui ont eu lieu sur les routes traversant les villages palestiniens.
Mais pour les opposants aux nouvelles routes, celles-ci sont discriminatoires, arguant que le contournement favorise la création d’avant-postes et sont parfois situés sur des terres palestiniennes privées.
Il s’agissait du premier point presse de Dorani avec des journalistes qu’il son accession à la présidence du Conseil de Yesha en novembre. Il a été élu maire de l’implantation de Kedumim en 2007, poste qu’il occupe toujours.