Le parquet a déposé 600 actes d’accusation suite aux violences de mai 2021
Selon cette information, 89% des accusés étaient arabes, parmi lesquels un quart de mineurs. 239 ont été accusés de terrorisme ou d'agissements à motivation raciste
Selon un rapport publié mardi par le bureau du procureur général, plus de 600 actes d’accusation ont été déposés depuis les violences intercommunautaires sans précédent qui ont secoué les villes mixtes d’Israël pendant la guerre de Gaza, en mai 2021.
Selon ce rapport, 89 % des accusés étaient arabes et environ un quart étaient mineurs. Au total, 616 actes d’accusation ont été établis.
Le rapport indique que 239 de ces 616 Israéliens ont été accusés de terrorisme ou d’infractions raciales graves, liés à pas moins de 108 incidents. Quatre-vingt-cinq pour cent des personnes accusées étaient arabes et 15 % juives, avec un cinquième de mineurs.
Le bureau du procureur de l’État a relevé 80 autres cas dans lesquels les procédures judiciaires sont allées à leur terme, assorties de peines variables suivant la gravité des infractions.
Au cours du conflit long de 11 jours, en mai 2021, entre Israël et le Hamas à Gaza, la violence a embrasé plusieurs villes arabo-juives en Israël.
La ville de Lod est considérée comme l’épicentre de ces émeutes, mais les troubles se sont propagés à Haïfa, Bat Yam, Jaffa et ailleurs, faisant au moins deux morts et des centaines de blessés.
Bien qu’elle ne soit pas sans précédent, cette violence interne au pays est l’une des pires qu’ait connue Israël, faisant resurgir des conflits qui couvaient depuis longtemps entre Israéliens arabes et juifs.
Au-delà de la seule rivalité entre Israël et le Hamas, ces troubles ont également été alimentés par la colère suscitée par les heurts au sein de la Vieille Ville de Jérusalem et les manifestations contre l’expulsion annoncée de familles palestiniennes, à Jérusalem-Est.
Le Centre Mossawa, défenseur des droits des Arabes en Israël, a déclaré que le rapport était la preuve d’une « application sélective de la loi » par la police et les procureurs, dans la mesure où les Israéliens juifs qui avaient attaqué des citoyens arabes pendant les violences n’ont pas été traduits en justice.