Le patron du Web Summit démissionne après ses propos visant Israël
"Mes commentaires personnels sont devenus une distraction de l'évènement", a expliqué l'Irlandais Paddy Cosgrave après que des géants du high-tech ont annoncé leur boycott
Le patron du Web Summit, un des principaux rendez-vous mondiaux de l’économie numérique, a annoncé samedi avoir démissionné de ses fonctions en raison des positions qu’il avait prises publiquement sur le conflit entre Israël et le Hamas.
« Malheureusement, mes commentaires personnels sont devenus une distraction de l’évènement », a expliqué l’Irlandais Paddy Cosgrave dans un bref communiqué envoyé à l’AFP.
« Je présente de nouveau mes excuses sincères pour toute souffrance que j’ai pu provoquer », a ajouté le cofondateur de la grand-messe de la tech créée en 2009 à Dublin mais qui se tient à Lisbonne depuis 2016.
« Le Web Summit va nommer un nouveau directeur général dans les plus brefs délais » et l’édition de cette année, qui doit rassembler du 13 au 16 novembre quelque 2 300 start-up et plus de 70 000 participants, « se déroulera comme prévu », a indiqué un porte-parole de l’organisation.
Toutefois, plusieurs entreprises, dont les géants Google et Meta (Facebook, Instagram), et têtes d’affiche ont décidé de boycotter le rendez-vous après que son organisateur en chef eut affirmé sur X (ex-Twitter) être « choqué par la rhétorique et les actions de nombreux dirigeants et gouvernements occidentaux » en soutien à Israël.
« Les crimes de guerre sont des crimes de guerre, même lorsqu’ils sont commis par des alliés, et devraient être dénoncés pour ce qu’ils sont », a encore écrit le 13 octobre l’entrepreneur irlandais.
Il a depuis présenté des excuses, mais elles ne semblent pas avoir apaisé ses relations avec de nombreux partenaires.
Israël a été victime le 7 octobre d’une attaque sans précédent du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas. Plus de 1 400 personnes ont été tuées en Israël depuis cette attaque. La plupart sont des civils morts le jour de l’attaque, dont des enfants, la plus meurtrière depuis la création de l’Etat d’Israël.
Les frappes de représailles israéliennes ont tué plus de 4 100 personnes, en majorité des civils palestiniens, dont des centaines d’enfants, selon les autorités locales. Les chiffres publiés par le groupe terroriste ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et comprendraient ses propres terroristes et tireurs, ainsi que les victimes d’une explosion dans un hôpital de la ville de Gaza le 17 octobre, causée par un tir erroné de missile du Jihad islamique que le Hamas a imputé à Israël. Il convient également de noter qu’Israël affirme avoir tué 1 500 terroristes du Hamas à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et après cette date.