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Le Qatar appelle les pays arabes du Golfe à un dialogue avec l’Iran

Doha est un allié de Washington et appelle au dialogue alors même que Trump, artisan de la politique de "pression maximale" sur l'Iran, s'apprête à quitter la Maison Blanche

Le prince héritier d'Arabie Saoudite Mohammed bin Salman, à droite, accueille l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, à son arrivée pour assister au 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe à Al-Ula, en Arabie Saoudite, le 5 janvier 2021. (Crédit : Cour royale saoudienne via AP)
Le prince héritier d'Arabie Saoudite Mohammed bin Salman, à droite, accueille l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, à son arrivée pour assister au 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe à Al-Ula, en Arabie Saoudite, le 5 janvier 2021. (Crédit : Cour royale saoudienne via AP)

Le Qatar a appelé les pays arabes du Golfe à tenir des discussions avec l’Iran, a déclaré le ministre des Affaires étrangères dans une interview diffusée mardi, deux semaines après la réconciliation entre Doha et ses voisins.

Cheikh Mohammed Abderrahmane Al-Thani a émis l’espoir de voir un tel « dialogue se produire », dans une interview diffusée mardi par la télévision Bloomberg.

« C’est aussi un désir d’autres pays du Conseil de coopération du Golfe », a-t-il ajouté en référence au CCG qui regroupe, outre son pays, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït.

Le Qatar, boycotté depuis juin 2017 par quatre pays arabes, dont trois de ses voisins du Golfe en raison notamment de ses liens jugés trop proches de l’Iran, s’est réconcilié avec eux lors d’un sommet du CCG le 5 janvier en Arabie saoudite.

Le Qatar et l’Iran se partagent l’un des plus grands gisements offshore de gaz au monde, et Doha entretient des relations cordiales avec Téhéran.

Doha est un proche allié de Washington et sa prise de position en faveur d’un dialogue régional intervient au moment où le président américain, Donald Trump, artisan de la politique de « pression maximale » sur l’Iran, s’apprête à quitter la Maison Blanche.

Ryad, grand rival régional de Téhéran, qui a souvent accusé son voisin d’ingérence, semble peu enclin à engager un dialogue avec l’Iran.

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS), a vu dans le rapprochement entre monarchies du Golfe un atout pour faire face aux « menaces posées par le programme nucléaire et de missiles balistiques du régime iranien ».

« Le Qatar facilitera les discussions si les parties prenantes le demandent, et soutiendra qui que ce soit pour le faire », a souligné cheikh Mohammed à la télévision Bloomberg.

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