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Le roi et le prince de Jordanie prient à la seconde enclave restituée par Israël

Après une visite à Naharayim plus tôt cette semaine, Abdallah et Hussein se sont rendus à Tzofar après l'expiration d'un prêt de 25 ans des enclaves

Le roi de Jordanie Abdallah II et le prince héritier Hussein prient à l'enclave Tzofar après la restitution du territoire par Israël, le 16 novembre 2019. (Crédit)
Le roi de Jordanie Abdallah II et le prince héritier Hussein prient à l'enclave Tzofar après la restitution du territoire par Israël, le 16 novembre 2019. (Crédit)

Samedi, le roi de Jordanie Abdallah II et son fils Hussein se sont rendus dans l’enclave Tzofar, l’un des deux territoires restitués par Israël cette semaine, après l’expiration d’un bail de 25 ans qui n’a pas été reconduit.

Les deux hommes, accompagnés par le chef de l’armée jordanienne et d’autres hauts responsables militaires, ont prié sur le site. Le roi et son fils ont été briefés sur l’importance historique et stratégique du territoire.

Après la visite, Abdallah a tweeté : « La souveraineté jordanienne sur la terre jordanienne avant tout ».

La visite a suivi un déplacement d’Abdallah et du prince héritier Hussein lundi dans l’enclave Naharayim, un jour après que les baux, de l’accord de paix majeur entre la Jordanie et Israël en 1994, n’ont pas été reconduits. Dans le cadre de cet accord, des dispositions spéciales avaient été mises en place afin que les fermiers israéliens et leurs employés agricoles puissent travailler la terre à Naharayim et dans l’enclave du sud de Tzofar.

Pendant environ 25 ans, la Jordanie et Israël avaient appliqué l’accord de paix concernant Naharayim et Tzofar, qui sont des territoires jordaniens souverains. A la fin 2018, des officiels jordaniens ont informé leurs homologues israéliennes de l’intention du royaume de ne pas renouveler les baux.

Lundi, Ayman Safadi, le ministre jordanien des Affaires étrangères, a déclaré que la Jordanie avait fait une offre à Israël pour acheter les terres possédées par des particuliers israéliens. Il a noté que l’Etat juif avait refusé ses offres.

Un véhicule agricole dans le secteur de Tzofar, dans la région d’Arava, sur la frontière israélo-jordanienne, prêtée à l’Etat juif par la Jordanie dans le cadre de l’accord de paix de 1994 au mois de février 2007. (Crédit : Chaver83/Wikimedia Commons)

« Lors des consultations avec Israël, nous avons proposé d’acheter la terre, s’ils voulaient la vendre. Ils ont dit qu’ils ne voulaient pas la vendre. Il n’y a donc eu aucune vente », a-t-il dit à la conférence de presse au ministère des Affaires étrangères à Amman.

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a déclaré que le royaume hachémite respectera les droits de propriété privée des Israéliens à Naharayim.

Selon le ministère, les Israéliens qui peuvent prouver qu’ils possèdent des propriétés privées à Naharayim seront autorisés à entrer dans l’enclave. Ils devront cependant entrer en Jordanie à travers l’un de ses principaux points de passage frontalier.

Le ministère n’a toutefois pas précisé si les Israéliens qui possèdent des propriétés privées seraient autorisés à exploiter leur terre.

Selon les accords maintenant expirés, les fermiers pouvaient accéder à leur terres sans passer à travers l’un des principaux points de passage frontaliers et sans obtenir de visa officiel.

Safadi également dit que la Jordanie était toujours engagée à respecter son traité de paix avec Israël.

Photo prise du côté israélien de la frontière : des soldats jordaniens plantent le drapeau national avant une cérémonie dans la vallée du Jourdain, à Naharayim, le 10 novembre 2019. (Crédit : MENAHEM KAHANA / AFP)

« Nous sommes engagés à l’accord de paix », a-t-il dit, notant qu’il était inscrit dans la loi jordanienne. La paix est un choix arabe stratégique. La Palestine, la Jordanie, tous les États arabes et islamiques ont déclaré, à de nombreuses reprises, qu’ils veulent une paix permanente et globale qui soit acceptable pour le peuple ».

La Jordanie est l’un des deux seuls pays arabes à avoir signé des traités de paix et à entretenir des relations diplomatiques formelles avec Israël.

Alors que les liens sécuritaires entre les deux pays se sont renforcés, les relations politiques se sont dégradées sur un certain nombre de sujets, notamment la promesse du Premier ministre Benjamin Netanyahu de septembre d’annexer la Vallée du Jourdain en Cisjordanie, s’il était encore élu.

La Jordanie soutient depuis longtemps une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien, qui inclurait la création d’un Etat palestinien en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem est.

Adam Rasgon a contribué à cet article.

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