Le Shin Bet réfute la thèse d’ouvriers gazaouis espionnant pour le Hamas avant le 7 octobre
Après avoir examiné 16 % de la main-d'œuvre, il n'y a pas eu d'effort collectif pour fournir des renseignements au groupe terroriste ; certains médias ont prétendu le contraire
Après une enquête de plusieurs mois, l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet a conclu que les Palestiniens qui sont entrés en Israël depuis Gaza pour y travailler avant le massacre du 7 octobre n’ont pas tenté de fournir au groupe terroriste palestinien du Hamas des renseignements susceptibles de faciliter l’assaut, ont rapporté les médias israéliens mercredi.
Cette révélation survient après que les médias ont répété des mois durant l’affirmation, également relayée par le Washington Post, selon laquelle certains ouvriers auraient aidé le Hamas à préparer l’attaque.
Selon un reportage de la Douzième chaîne, le Shin Bet a enquêté sur quelque 3 000 habitants de Gaza qui avaient un permis de travail en Israël afin de déterminer s’ils avaient fourni au Hamas des informations sur les communautés que le groupe terroriste prévoyait d’attaquer, et a conclu qu’il n’y avait pas eu d’effort concerté en ce sens.
Le reportage précise que le Shin Bet n’a pas totalement exclu la possibilité que certains ouvriers aient coopéré avec le groupe terroriste.
« Il n’y a aucun doute que les personnes qui ont fait l’objet d’une enquête n’ont pas transmis d’informations au Hamas dans le cadre de leur travail en Israël », a déclaré le Shin Bet, cité par la Douzième chaîne. L’agence, qui répond rarement aux demandes de renseignements, n’a pas encore confirmé cette information.
Le 7 octobre, des milliers de terroristes ont franchi la frontière et attaqué des communautés, tuant plus de 1 200 personnes et enlevant 253 otages. La plupart des victimes étaient des civils massacrés chez eux et lors d’un festival de musique, dans un contexte de brutalité généralisée.
En réponse, Israël a lancé une guerre contre le Hamas, s’engageant à éradiquer le groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza et à restituer tous les otages.
Selon le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens (COGAT), 18 500 habitants de Gaza avaient un permis de travail en Israël, ce qui signifie que l’enquête du Shin Bet a porté sur environ 16 % de la main-d’œuvre.
Le 7 octobre, un nombre indéterminé de travailleurs palestiniens en Israël ont été placés dans des centres de détention après que leur permis de travail a été révoqué à la suite de l’assaut meurtrier du Hamas. Nombre d’entre eux ont été renvoyés à Gaza en novembre.
Israël avait lentement augmenté le nombre de Gazaouis titulaires d’un permis de travail dans les mois précédant le 7 octobre, dans l’espoir d’inciter économiquement les habitants de la bande de Gaza à maintenir la paix, une stratégie qui a été anéantie par l’assaut du 7 octobre. En novembre, le cabinet de sécurité israélien avait déclaré dans un communiqué : « Il n’y aura plus de travailleurs palestiniens de la bande de Gaza. »