Le Shin Bet révèle des tentatives iraniennes d’espionnage de responsables israéliens
L'agence de sécurité intérieure a indiqué que des services de renseignement iraniens ont espionné des chefs de la défense israélienne et recueilli des infos sur des civils
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’agence de sécurité intérieure du Shin Bet a révélé lundi des tentatives des services de renseignement iraniens d’espionner des responsables de la défense israélienne et de recueillir des informations sur des civils. Ces tentatives étaient menées en utilisant de fausses pages de réseaux sociaux liées à la guerre en cours et aux otages détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas et ses complices dans la bande de Gaza.
Selon le Shin Bet, des agents iraniens, utilisant de faux profils en ligne, ont chargé des Israéliens de photographier les résidences de responsables de la défense israélienne et d’autres responsables qui apparaissent fréquemment dans les médias et s’expriment publiquement contre l’Iran.
En utilisant des pages de réseaux sociaux et des sites web fictifs, les agents iraniens ont également organisé des rassemblements près des domiciles des familles des otages détenus par le Hamas et ont fait envoyer des bouquets de fleurs et des messages à leurs domiciles, a indiqué le Shin Bet.
L’agence a déclaré que les agents iraniens ont profité des manifestations en faveur de la libération des otages en demandant aux Israéliens d’accrocher des pancartes écrites par eux sur le sujet et de photographier les manifestants.
Les pages demandaient également aux Israéliens de remplir des questionnaires, ce qui obligeait les victimes à donner des informations personnelles. Le Shin Bet a expliqué qu’il s’agissait d’une tentative de collecte d’informations supplémentaires sur les civils israéliens, afin de les utiliser ultérieurement pour diverses tâches.
Les profils de réseaux sociaux, sur Instagram, Telegram et TikTok, comprenaient des pages se faisant passer pour celles de militants d’extrême-droite et de partisans des otages, ainsi qu’une page du nom de Kan+, usurpant l’identité de la chaîne publique israélienne Kan.