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Le terminal de Taba sous tension après l’attentat

Les touristes ne se sentent plus en sécurité à Taba et essayent de quitter l'Égypte par le poste de frontière où 3 touriste et leur chauffeur ont été tués

Le bus transportant des touristes sud-coréens après l'explosion d'une bombe au poste-frontière de Taba, à la frontière entre l'Egypte et Israël, le 16 février 2014 
© AFP
Le bus transportant des touristes sud-coréens après l'explosion d'une bombe au poste-frontière de Taba, à la frontière entre l'Egypte et Israël, le 16 février 2014 © AFP

Une voiture s’arrête près du poste-frontière de Taba et immédiatement un policier se précipite pour ordonner au conducteur de partir: la tension est palpable dans cette zone du Sinaï égyptien, deux jours après un attentat contre un car de touristes, revendiqué par des islamistes.

« C’est interdit, vous ne pouvez pas rester là », ordonne le policier au conducteur qui rebrousse chemin à contre-coeur. Un peu plus tard, c’est un sac laissé par un journaliste sur le trottoir qui fait bondir ses collègues.

A quelque mètres de la frontière, gît dans la cour d’un commissariat la carcasse du bus ciblé par un kamikaze dimanche alors que ses passagers, 31 pèlerins Sud-Coréens, s’apprêtaient à poursuivre en Israël un voyage de 12 jours qui comprenait aussi des séjours en Turquie et en Egypte.

Trois touristes et le chauffeur égyptien ont perdu la vie dans cette attaque, revendiquée mardi par le groupe djihadiste Ansar Beit al-Maqdess, la première visant des touristes depuis la destitution par l’armée du président Morsi le 3 juillet.

Sur le tableau de bord du véhicule calciné, un magazine montrant en couverture une photo de Benoît XVI et du pape copte orthodoxe Tawadros II, a miraculeusement échappé aux flammes.

L’explosion a laissé sur le sol des marques noires, sur lesquelles sont désormais garés d’autres autobus, d’où descendent des touristes se dirigeant à pied vers les douaniers pour faire tamponner leurs passeports.

Des Péruviens tirant de lourdes valises refusent de parler à la presse. Marchant d’un pas pressé vers la barrière, l’un d’eux répond d’un non de la tête lorsqu’on lui demande s’il se sent en sécurité en Egypte.

« J’étais au monastère de Sainte-Catherine (à 200km au sud de Taba, ndlr) lorsque nous avons entendu parler de l’attaque, j’ai été un peu inquiet », témoigne James Tomasowa, un autre visiteur venu d’Indonésie.

« Mais je pense que ça va aller », relativise-t-il, jetant un oeil aux dizaines de policiers dispersés sur la zone.

« Nous ne sommes pas assez préparés, nous manquons d’hommes et de matériel », déplore pourtant un officier de police expliquant que ses équipes sont en état d’alerte élevée.

Lorsque l’attaque s’est produite, cet homme a immédiatement eu en tête les images de l’attentat contre l’hôtel Hilton de Taba, qui avait fait 31 morts en 2004.

« C’était la même chose, des gens en train de hurler et de s’enfuir en courant. En une seconde, la rue s’est complètement vidée », raconte-t-il.

Mohamed Ahmed, un agent de sécurité travaillant dans un hôtel tout près de la frontière, explique être lui aussi plus vigilant.

« Maintenant nous ne laissons plus aucun bus ni voiture se garer devant l’hôtel et nous fouillons minutieusement toutes les personnes qui entrent dans l’établissement », assure le jeune homme de 29 ans.

« Nous fouillons mêmes les officiers de la police et de l’armée, et vérifions leur carte d’identité », assure-t-il.

Au poste-frontière les touristes ne quittent pas tous l’Egypte. Certains arrivent d’Israël pour visiter le pays, comme Abraham Kauman, de nationalité indienne.

« Nous avions déjà réservé le voyage, donc ce n’est pas vraiment une question de choix », explique ce quinquagénaire qui a prévu trois jours de visite dans le pays.

« Nous espérons que les autorités locales ont pris toutes les précautions pour assurer notre sécurité », ajoute-t-il.

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