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Le Trésor pris de court par la promesse d’allocations de Netanyahu

Le Premier ministre a promis 500 shekels par enfant et par personne âgée avant Pessah, alors que le pays compte un million de chômeurs, mais l'origine de ces fonds reste floue

Un enfant regarde le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant une conférence de presse en direct sur les nouvelles restrictions gouvernementales pour la population concernant le coronavirus, le 19 mars 2020. (Chen Leopold/Flash90)
Un enfant regarde le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant une conférence de presse en direct sur les nouvelles restrictions gouvernementales pour la population concernant le coronavirus, le 19 mars 2020. (Chen Leopold/Flash90)

Les responsables du Trésor auraient été pris au dépourvu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu mercredi, lorsqu’il a promis des allocations pour Pessah pour les enfants et les retraités israéliens.

Netanyahu a annoncé que les familles recevront un paiement unique de 500 shekels par enfant (environ 126 euros), jusqu’au quatrième enfant, avant les prochaines vacances de Pessah. Les personnes âgées recevront également des allocations, a-t-il dit, sans préciser l’âge minimum d’éligibilité.

Il a précisé que ces versements seront confirmés par une législation d’urgence, et qu’ils seront effectués directement sur les comptes bancaires, sans aucune démarche.

Des hauts fonctionnaires du ministère des Finances ont déclaré à la Douzième chaîne que la démarche n’avait pas été coordonnée avec eux et qu’ils ne savaient pas d’où l’argent était censé provenir.

Le coût total du plan n’était pas connu dans l’immédiat, mais il pourrait s’élever à plusieurs milliards de shekels.

Cependant, des sources proches du Premier ministre ont indiqué à la Douzième chaîne que la proposition de ces allocations avait été faite par des fonctionnaires du ministère et que le Trésor était un partenaire à part entière dans la décision.

La Douzième chaîne a également déclaré qu’il doutait que l’argent parvienne aux familles avant les fêtes, qui commencent le 8 avril, notant que les législateurs devraient se réunir à la Knesset, rédiger le texte de loi et le faire voter en trois lectures. Ce n’est qu’après cela que l’argent pourrait commencer à être versé.

Des gens portent des masques pour se protéger du coronavirus alors qu’ils achètent de la matzah, un pain non levé traditionnellement consommé pour Pessah, dans un supermarché de Jérusalem, le 31 mars 2020. (Crédit : Yossi Zamir/Flash90)

Sous l’actuel gouvernement de transition, toutes les commissions de la Knesset nécessaires n’ont pas été mises en place et les députés font également face à des restrictions techniques pour voter car ils doivent maintenir une distanciation sociale.

Une possibilité envisagée était d’augmenter temporairement les montants alloués aux citoyens par le biais des allocations familiales et allocations retraites existantes, qui sont versées par l’Institut national de sécurité sociale, respectivement le 20 et le 28 de chaque mois.

L’annonce de Netanayhu est intervenue alors que des restrictions généralisées visant à freiner la propagation de la maladie ont ébranlé l’économie israélienne.

Mercredi, Israël a enregistré plus d’un million de citoyens sans emploi pour la première fois de son existence, alors que la pandémie de coronavirus cause la faillite de plus en plus d’entreprises.

Le Bureau du Travail a rapporté que plus de 7 200 Israéliens se sont inscrits pour toucher des allocations chômage au cours des dernières 24 heures, portant le taux de chômage du pays à 24,6 %.

Près d’un quart de la population active israélienne est ainsi sans emploi, comprenant les 160 000 personnes qui étaient au chômage avant la crise sanitaire.

« Malheureusement, nos prévisions se sont confirmées, et nous avons atteint le million de demandeurs d’emplois en mars », a déclaré le directeur général du Bureau du Travail, Rami Garor.

Il a indiqué que ses services œuvraient à « créer des circonstances » qui verraient le taux de chômage diminuer et le marché du travail rouvrir progressivement autant que possible.

Des gens font la queue à l’agence pour l’emploi de Jérusalem, le 18 mai 2009. (Crédit : Yossi Zamir/Flash90)

Tandis que les travailleurs salariés perçoivent jusqu’à 75 % de leurs revenus pour une période limitée, les indépendants et les Palestiniens employés en Israël n’ont pas le droit à une indemnisation.

Le gouvernement travaille actuellement sur des mesures qui devraient permettre d’octroyer à environ 175 000 indépendants une subvention allant jusqu’à 6 000 shekels, avec une indemnisation moyenne de 4 300 shekels.

Israël a annoncé un plan de relance de 80 milliards de shekels pour permettre à l’économie de survivre à la pandémie.

Rami Garor a salué ce plan, mais a souligné que les indemnités n’étaient pas l’objectif et qu’il valait mieux mettre au point un mécanisme pour aider les gens à survivre financièrement, jusqu’à ce qu’ils puissent retrouver du travail.

Parmi les nouveaux inscrits, 89,8 % ont été mis en congés par leurs employeurs, et 6,3 % ont été licenciés, selon le Bureau du Travail.

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