Rechercher

Restrictions à Bnei Brak, port du masque, aide aux familles et personnes âgées

Le Premier ministre a déclaré que Bnei Brak, un foyer important du virus, sera très largement fermé à la circulation

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu informe les Israéliens sur la situation dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus, le 1 avril 2020. (Capture d'écran de vidéo)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu informe les Israéliens sur la situation dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus, le 1 avril 2020. (Capture d'écran de vidéo)

Mercredi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que tous les Israéliens devraient porter un masque dans l’espace public. Il a promis des aides à Pessah pour les enfants et les retraités israéliens.

Dans le cadre de nouvelles mesures visant à endiguer la propagation de l’épidémie, Netanyahu a également introduit des limitations strictes de déplacement pour entrer et sortir de Bnei Brak, la ville ultra-orthodoxe avec l’un des plus hauts taux de contamination du pays.

Netanyahu sortait d’une période d’auto-isolement dans sa résidence officielle à Jérusalem après qu’une assistante a été testée positive au COVID-19. Il a déclaré que les gens qui n’ont pas de masques pouvaient improviser un, par exemple avec une écharpe.

Moshe Bar Siman-Tov, le directeur général du ministère de la Santé, a insisté que les Israéliens ne devraient pas se précipiter pour aller acheter des masques. Les masques doivent être réservés pour les professionnels de santé, et le public peut en improviser avec un tissu et des bouts de caoutchouc.

Selon Bar Siman-Tov, le plus important est que le nez et la bouche soient couverts.

Netanyahu a également annoncé que les familles recevront un versement en une seule fois de 500 shekels par enfant (environ 126 euros), jusqu’au quatrième enfant, avant la prochaine fête de Pessah. Il y aura aussi des aides pour les personnes âgées, a-t-il dit, sans préciser l’âge minimum. Il a expliqué que ces versements seront approuvés par les lois d’urgence et qu’ils seront directement virés sur les comptes en banque, sans paperasse.

Selon la Douzième chaîne, les responsables du ministère des Finances ont été surpris par cette annonce, précisant qu’ils avaient entendu parler de la décision par l’intermédiaire des médias et qu’on ne leur a pas dit d’où proviendrait l’argent. Or, des proches du Premier ministre ont déclaré à la chaîne que la proposition d’allocation avait été faite par des fonctionnaires du ministère et que le Trésor était un partenaire à part entière dans la décision.

Des gens portent des masques pour se protéger du coronavirus alors qu’ils achètent du matzah, un pain non levé traditionnellement consommé pour Pessah, dans un supermarché de Jérusalem, le 31 mars 2020.
(Yossi Zamir/Flash90)

Le Premier ministre a également annoncé des mesures pour tenter de ralentir le taux d’infection à Bnei Brak, en limitant encore plus les entrées et les sorties dans cette ville durement touchée par le virus.

« Nous avons décidé de limiter au strict minimum les entrées et les sorties de la ville », a-t-il dit avant d’ajouter que tous les malades de la ville seront évacués vers des hôtels spécialement aménagés pour les recevoir. La mesure vise à limiter la propagation du virus au sein des familles.

Avec au moins 800 cas, Bnei Brak a le deuxième plus haut taux d’infection du pays après Jérusalem, alors qu’il s’agit de la neuvième ville d’Israël, en terme de population. Cette semaine, les autorités ont cherché à faire appliquer plus efficacement les règles de distanciation sociale à Bnei Brak et dans d’autres villes ultra-orthodoxes. De fait, certains résidents y ont enfreint les règles d’interdiction de rassemblements ou sont sortis de leur domicile pour des raisons non-essentielles.

Le Premier ministre a déclaré, qu’à partir de mardi, toute personne arrivant en Israël de l’étranger devra passer une période de confinement de 14 jours dans des hôtels réservés à cet effet afin de réduire le risque de propagation du virus. Cette annonce est intervenue un jour après la révélation qu’il avait auparavant rejeté une telle mesure.

Mercredi, des passagers qui sont arrivés en Israël ont d’abord été informés qu’ils seraient dirigés vers des hôtels. Mais on les a ensuite laissés rentrer chez eux, alors que le ministère de la Défense a évoqué des difficultés d’ordre « juridique et procédural » pour justifier cette volte-face.

Des policiers israéliens arrivent pour fermer des synagogues dans la ville de Bnei Brak, le 1 avril 2020. (Yossi Zamir / Flash90)

Netanyahu et Bar Siman-Tov ont tous les deux répété que les Israéliens doivent uniquement fêter Pessah avec leur famille nucléaire. Les autorités craignent que de nombreux citoyens enfreignent les règles de distanciation sociale en accueillant ou en participant à de larges rassemblements, comme c’est la tradition la nuit du Seder.

Netanyahu a prévenu qu’Israël pourrait encore bien rejoindre la liste des pays avec beaucoup de décès. « Nous faisons tout pour ne pas en arriver là ».

« Hier à New York, une personne mourrait toutes les quatre minutes », a-t-il déclaré en évoquant la situation américaine.

Relevant l’avertissement du président américain Donald Trump qu’il pourrait y avoir entre 100 000 et 250 000 morts aux Etats-Unis dans la prochaines semaines, Netanyahu a déclaré : « C’est une estimation optimiste »

A l’échelle israélienne, « cela équivaudrait à 5 000 morts ici ».

« Nous commençons à voir des signes que peut-être… nous sommes sur la bonne voie pour contrôler l’épidémie, a-t-il dit, mais il est trop tôt pour se prononcer avec certitude ».

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.