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L’école d’un chanteur libanais incendiée après qu’il a salué la mort de Nasrallah

Selon Ragheb Alama et le chanteur émirati avec lequel il aurait parlé, sa voix a été trafiquée à l'aide de l’intelligence artificielle lors du dit appel téléphonique

Le chanteur libanais Ragheb Alama se produisant lors de la 57e session du Festival international de Carthage (FIC), au Théâtre romain de Carthage, dans la banlieue de Tunis, le 5 août 2023. (Crédit : Fethi Belaïd/AFP)
Le chanteur libanais Ragheb Alama se produisant lors de la 57e session du Festival international de Carthage (FIC), au Théâtre romain de Carthage, dans la banlieue de Tunis, le 5 août 2023. (Crédit : Fethi Belaïd/AFP)

Des terroristes du Hezbollah ont mis le feu à une école appartenant au chanteur libanais populaire Ragheb Alama dans la nuit de lundi à mardi, quelques heures après l’avoir entendu dans une vidéo virale semblant faire l’éloge de l’élimination par Israël du chef du groupe terroriste chiite libanais, Hassan Nasrallah, bien qu’il soit apparu par la suite que ce n’était pas lui qui avait fait ces commentaires.

Une vidéo mise en ligne lundi montrait le chanteur émirati Abdullah Bilkhair lors de ce qui était censé être un appel téléphonique avec Alama, que l’on pouvait entendre dire à plusieurs reprises que Nasrallah était mort, ont rapporté les médias.

À un moment donné, on entend Alama inviter Bilkhair à visiter le Liban, en disant : « Le Liban est maintenant débarrassé de Nasrallah. »

Après la diffusion de la vidéo sur Internet, des terroristes du Hezbollah ont mis le feu à l’entrée de l’école Saint-Georges, dans le sud de Beyrouth, qui appartient à Alama, et ont peint à la bombe des graffitis sur les murs de l’établissement : « À ton service, Nasrallah. »

Dans une vidéo diffusée sur le réseau social X, on peut voir un groupe de terroristes arriver à moto et mettre le feu à l’école. L’un d’entre eux brandissait un drapeau du Hezbollah.

Dans un message publié sur X lundi, Alama a démenti avoir participé à l’appel, affirmant que quelqu’un avait utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour imiter sa voix.

« Je nie complètement chaque détail cette communication. Je poursuivrai en justice pour atteindre cette personne », a-t-il écrit.

Selon CNN Arabic, Bilkhair a par la suite confirmé cette information, affirmant qu’il avait été piégé par quelqu’un qui imitait la voix d’Alama en utilisant l’IA. Il a ajouté qu’il avait été surpris lorsqu’il avait cru que le chanteur libanais l’avait appelé, car ils ne s’étaient pas parlé depuis longtemps.

Selon une interview accordée par Jihan, l’épouse d’Alama, au journal libanais Annahar, l’artiste a ouvert un certain nombre d’écoles privées dans la banlieue sud défavorisée de Beyrouth, où il a grandi, dans le cadre d’une initiative caritative au profit de la communauté locale. Cette région à majorité chiite est un bastion central du Hezbollah et accueille la plupart des dirigeants du groupe terroriste.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux condamnant les vandales, Jihan Alama a écrit : « Ces hommes, jeunes pour la plupart, errent dans les rues à un moment où le pays tente de panser ses plaies de la guerre qui a affecté chacun d’entre nous de différentes manières. Certains d’entre eux ont peut-être eu l’occasion d’apprendre dans l’une des écoles construites par Ragheb Alama. Et pourtant, nous les voyons aujourd’hui détruire ces mêmes institutions. Il est douloureux de constater cette ingratitude à l’égard des efforts destinés à les élever et à les éduquer. »

Nasrallah a été tué par une frappe aérienne israélienne à Beyrouth en septembre, après qu’Israël a intensifié sa réponse aux attaques transfrontalières quotidiennes lancées par le Hezbollah, sans provocation, le 8 octobre de l’année dernière, un jour après le pogrom du 7 octobre perpétré par son allié, le groupe terroriste palestinien du Hamas, dans le sud d’Israël.

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