Lecture par Mathieu Amalric de « La Trêve » de Primo Levi au Mémorial de la Shoah
L’évènement se tiendra dans le cade de la Nuit européenne des musées et se déroulera sur le parvis du Mémorial
Le Mémorial de la Shoah de Paris organise, le samedi 17 mai, à 21h, une lecture du roman La Trêve de Primo Levi par le comédien et réalisateur Mathieu Amalric. L’inscription est gratuite sur le site du Mémorial. L’évènement se tiendra dans le cade de la Nuit européenne des musées et se déroulera sur le parvis du Mémorial.
Mathieu Almaric, qui a des origines juives polonaises par sa mère, est notamment célèbre pour avoir joué dans les films « Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) » et « Rois et Reine » et les séries « Le Bureau des légendes » et « L’Agent immobilier ».
Alors que Si c’est un homme de Primo Levi est devenu un classique de la littérature concentrationnaire, La Trêve est moins connu. Tandis que le premier est consacré aux mois de l’auteur passés à Monowitz-Buna, camp appartenant au vaste complexe d’Auschwitz, La Trêve est le récit de son retour.
Si le camp a été libéré par l’armée russe le 27 janvier 1945, Primo Levi n’a retrouvé son foyer, à Turin, que le 19 octobre 1945. Entre ces deux dates, l’auteur entraîne ainsi le lecteur dans une odyssée à travers une Europe exsangue et désorganisée, mais où la vie cherche à reprendre son cours. Accompagné de ses camarades italiens, il traverse la Pologne, l’URSS, la Roumanie, la Hongrie, l’Autriche, l’Allemagne…
Le roman n’a pas été écrit d’une traite par Primo Levi. Les deux premiers chapitres de l’œuvre (« Le dégel » et « Le camp principal ») ont été rédigés en 1947-1948, peu de temps après le retour de Levi en Italie. Il n’a repris l’écriture que treize ans plus tard, en 1961. La poésie intitulée « La Trêve », qui ouvre le roman et lui donne son nom, a quant à elle été écrite le 11 janvier 1946.
Le livre a été publié en 1963 en Italie et a remporté le prix Campiello, créé deux années plus tôt et dont il est le premier lauréat. Il a été publié en 1966 en France, chez Grasset. Il a été adapté au cinéma en 1997 par Francesco Rosi sous le même titre.